dimanche 7 décembre 2014

Les étudiants israéliens évitent massivement les universités françaises

Parmi les 300.000 étudiants étrangers qui fréquentent les universités françaises, on compte à peine 150-200 étudiants israéliens.  Par ailleurs, environ 15.000 jeunes israéliens étudient ou sont chercheurs à l'étranger et à peine 1% choisit d'aller étudier en France. Jacques Baudier, attaché scientifique auprès de l'ambassade de France en Israël, voudrait attirer davantage d'Israéliens dans les universités françaises et a organisé une journée d'information pour encourager de candidats potentiels.

Il a confié au Jerusalem Post qu'il y a un réel manque d'attractivité pour la France chez les étudiants israéliens.  L'ambassade s'est penchée sur le phénomène et est arrivé à la conclusion - vraiment étonnante - que ce désintérêt s'explique tout simplement par un déficit d'information.

Malheureusement, a-t-il confié au JPost, il y a environ 15.000 Israéliens qui étudient ou mènent des recherches à l'étranger et seulement 150-200 choisissent la France, et parmi, ceux-ci, la majorité a des racines françaises. Or, a-t-il précisé, "Il y a un grand intérêt en France à attirer  les meilleurs étudiants israéliens en raison de leur enthousiasme pour l'étude, leurs connaissances et leur talent".

A la question de savoir si ce manque d'intérêt ne proviendrait au fait que l'antisémitisme ne cesse de croître en France, M. Baudier a répondu qu'il ne pense pas que cela est pris en considération dans le choix des Israéliens de ne pas étudier en France.  "Il y a de l'antisémitisme chez nous, mais ça n'explique pas le peu d'intérêt pour la France.  La France est le seul pays en Europe qui interdit le discours antisémite.  Malheureusement, beaucoup de pays européens connaissent une vague d'antisémitisme.  Les incidents antisémites sont beaucoup plus élevés au Royaume-Uni et en Allemagne, et malgré cela les étudiants israéliens choisissent d'étudier dans ces pays".

Cette analyse reflète un manque de connaissance affligeant de la réalité de l'antisémitisme en France.  Il n'y a qu'en France qu'un Dieudonné et un Soral, pour ne mentionner qu'eux, deviennent des icônes grâce à leurs discours antisémites.  Que des gens comme Merah, Nemouche, Amastaibou, Fofana et son gang tuent des Juifs.  Que toute récemment une petite fille s'est fait insulter et agresser dans son école.  Qu'une jeune femme s'est fait violer, séquestrer et braquer avec son compagnon parce que juifs.  Que beaucoup de Juifs quittent la France.  Faut-il rappeler l'affaire al-Durah et le déchaînement de haine et de terreur anti-juive qu'elle a provoquée, "made in France" également?  Et les campagnes BDS?  On pourrait poursuivre sur des pages et des pages.  Visiblement, les étudiants israéliens s'informent et connaissent le climat anti-israélien, voire anti-juif, qui règne dans les universités françaises et dont on parle si peu.  Pour eux c'est non.  Non.  Plus jamais ça.

L'article du Jerusalem Post:

The French embassy is looking to attract more Israeli students to study abroad in France, scientific attaché Jacques Baudier recently told The Jerusalem Post.

The embassy held an information day on Friday to inform and encourage potential students about the numerous study and research opportunities in France.

“There is a real lack of attractiveness for France among Israeli students, and we wondered why this is and realized it was simply a lack of information,” said Baudier.


France is one of the top countries attracting international students, with some 300,000 students from around the world attending French universities and colleges. Unfortunately, explained Baudier, there are some 15,000 Israelis studying or conducting research abroad and only 150-200 of these choose to study in France, and a majority of them have French origins.

In response to the question of whether Israeli students avoid studying in France due to the increasing anti-Semitism in the country, Baudier responded that he did not believe this to be a consideration.

“Of course we have anti-Semitism, but this by itself does not explain the low interest in studying in France,” he said.

“France is the only country in Europe that has a law forbidding anti-Semitic speech. Unfortunately, many countries in Europe experience anti-Semitism. In Germany and in the UK the incidents of anti-Semitism are much higher, and yet Israeli students choose to study in these countries,” he added.

Israeli students know very little about the French educational system and the opportunities the country has to offer, he explained.

“We want to correct this and provide better information on the French education system so that we can attract more Israeli students,” he said.

The French higher education system boasts “excellence and diversity” with its 80 universities, 3,000 academic colleges, including several English-language universities, and 61 Nobel Prize winners.

According to Baudier, education and research are top priorities in France, with the government spending some 6 percent of the country’s GDP on education.

As such, he explained, the government invests a lot in its universities, heavily subsidizing studies so that both French and international students alike pay extremely low tuition fees. The average yearly cost for an undergraduate degree stands at €184, while the yearly tuition for a master’s degree stands at €256 and for a PhD at €391 per year.

The government will also provide financial support for rent (approximately €200) as well as additional financial support for food and social security and medical benefits for domestic and international students alike, he explained.

As an added incentive for Israeli students to choose France as their study destination, the embassy offers fellowships for students pursuing higher degrees or research in the fields of exact sciences, humanities and social sciences, and business. The fellowship stipend varies from €760 to €2,466 per month.

“There is a big interest for France to attract outstanding Israeli students because they can bring their enthusiasm for studying, their knowledge, and their skills,” said Baudier.



3 commentaires :

Anne juliette a dit…

Il devrait y avoir ZERO étudiants juifs israëliens qui viennent étudier en France.
Je ne doute pas que les arabes israëliens seraient choyés. D'ailleurs, les 150 doivent être arabes.

Anonyme a dit…

Faites comme Jérémy Yoni Ajzenberg

Franco

Anne juliette a dit…

Je voudrais dure à cette jeune fille violée : "Ne disparais pas". C'est la réplique de Robert Redford à Scarlett Johansson dans "L'homme qui murmurait aux oreilles des chevaux". Traumatisée parce qu'elle a perdu une jambe, parce que sa meilleure amie est morte et parce que son cheval est également traumatisé suite à un grave accident, Robert Redford lui raconte l'histoire d'un jeune homme plein de vie qui, en plongeant dans un lac, s'est fracassé contre un rocher et est resté paralysé. Ce garçon si joyeux a perdu ensuite et à jamais toute sa gaieté et sa joie de vivre et a en quelque sorte disparu.
Alors, je redis à cette jeune fille : "Ne disparais pas". Il y a des gens qui t'aiment.