vendredi 4 juillet 2014

Photo: Syrie versus Gaza

Deux photos valent tous les discours...

3 commentaires :

Anne juliette a dit…

J'enrage devant ce déséquilibre manifeste du traitement de l'information et de l'absence totale de réaction de la part des gauchistes de tous bords par rapport à la barbarie syrienne, eux qui sont si prompts à manifester quand un cheveu d'un palestinien est touché.
UN palestinien tué en Cisjordanie et toutes les radios, toutes les télés, tous les journaux en parlent pendant des heures et des heures et le monstre est désigné : c'est Israël, les juifs israëliens, les juifs de la diaspora qui soutiennent peu ou prou Israël(de toute façon, un soutien même très modéré à ce pays fait déjà de vous un extrémiste juif pour tous les journalistes et les hommes politiques de gauche).

CENT VINGT MILLE Syriens, dont 20 % d'enfants au moins, tués depuis trois ans dans des conditions atroces : torturés, violés, décapités, crucifiés, etc... et pas une manifestation digne de ce nom dans les rues, pas un appel fort pour mettre fin au régime syrien et pour destituer Bachar El-Assad et le juger pour crimes de guerre.

En ce qui concerne le désintérêt complet pour ce conflit, tous ces journalistes ne peuvent pas nous prétexter :
1 - De l'éloignement géographique : la Syrie a une frontière avec Israël et est plus proche de l'Europe géographiquement de quelques centaines de kilomètres. 2 - De la différence ethnique : les deux peuples sont arabes et appartiennent à la même ethnie.
3 - De la différence religieuse : les Syriens comme les palestiniens sont musulmans dans leur grande majorité avec, en leur sein, une petite communauté chrétienne.

Même distance géographique, même ethnie, mêmes religions.
ALORS QUOI? Qu'est ce qui donne autant de valeur à un adolescent palestinien et aucune à un adolescent syrien ? La seule réponse est que l'agresseur ou le supposé agresseur n'est pas le même : d'un côté, il y a Israël, et de l'autre le régime syrien et ses dirigeants. Cette vision des conflits mondiaux est terrifiante et inhumaine : les coupables ou soi-disant coupables "intéressent" plus que les victimes dans nos sociétés, ce qui est une aberration et une abomination. C'est comme si les médecins et le personnel soignant prenaient plus soin des virus que des patients infectés.

De plus, en géopolitique mondiale, il n'y a qu'un seul "coupable" sur lequel tous s'acharnent : le juif israëlien et son pays, Israël. Quand je dis que depuis quelques décennies, l'Occident, et l'Europe plus particulièrement, s'activent à de nouveau nommer les juifs comme bouc-émissaires pour pouvoir les exterminer tranquillement quand ils en auront envie avec l'aide des islamistes issus de l'immigration des pays arabo-musulmans, tout me donne raison. Etant donné qu'il n'y aura plus aucune opposition au moment venu, à cause de la diabolisation savamment et longuement orchestrée pendant des années et des années contre juifs israëliens et juifs attachés parfois juste un peu à Israël, la barbarie génocidaire mettra moins de temps à se réaliser que sous le régime nazi.
Le grand avantage, cette fois-ci, c'est que les juifs disposent d'un Etat et qu'ils ont mieux pris conscience de l'antisémitisme mortifère qui gangrène les sociétés occidentales actuelles et que, donc, il faut fuir.

Avec ce qu'on a entendu sur les ondes cette semaine contre Israël et les juifs israëliens forcément extrémistes, trois Merah et trois Nemmouche, au moins, ont achevé leur maturation diabolique ces huit derniers jours grâce aux journalistes et aux politiques. Après, ce n'est pas la peine que le gouvernement dise à la communauté juive, bouche en coeur, qu'il combat le terrorisme : nous n'y croyons pas parce que, de l'autre côté, il les fabrique.

Anonyme a dit…

@juliette
Il ne s'agit de désinformation. C’est beaucoup plus profond selon moi.La haine des juifs n'a jamais disparu du continent européen (entre autre).

Les cas décapitations, de lapidations ,de pendaisons , d’exécutions sommaires et autres (facilement accessibles) filmées sur Youtube par ces assassins ne soulèvent aucun commentaire particulier dans la "presse".

Un exemple parmi d'autres concerne l'assassinat de cet adolescent palestinien. Il a été présenté dans les médias comme une vengeance sans qu'on en ait en aucune preuve. Si ce crime est élucidé et qu'il est le fait d'un ou d'israéliens (ils seront condamnés) , les médias en parleront éventuellement. S'il est le fait d'un ou de palestiniens, ce sera passé systématiquement sous silence.

J'enrage tout autant que vous. il ne restera, selon moi, que la résignation ou le départ.

Cordialement

Franco



Anne juliette a dit…

Franco,

Ne jamais se résigner : tant d'autres nous montrent ou nous ont montré la voie.
Je vais vous citer deux exemples contemporains :

- De 1989 à 2002, pendant treize ans, 900000 russes juifs ont émigré en Israël après la chute de l'URSS. Ils ne parlaient ni l'hébreu, ni l'anglais et un bon nombre d'entre eux n'avaient pas fait de longues études : ils ont appris et se sont bien intégrés.

- De 2003 à 2014, pendant 11 ans, 670000 chrétiens d'Irak persécutés ont fui leur pays pour émigrer en Amérique du Nord ou en Europe : ils ne parlaient pas les langues européennes et peu l'anglais. Tant bien que mal, ils se sont intégrés dans ces sociétés.

En France, 400000 juifs peuvent bien émigrer sur 10 ans en Israël ou en Amérique du Nord (les 100000 qui resteront sont soit très âgés ou soit des vendus à la cause palestinienne).
Ma fille unique avec un bac + 3 est au Canada et s'y plait. Moi, j'attends impatiemment les quelques années qui me séparent de la retraite pour partir et ce jour-là, je ne regretterai rien.

Alors, nous avons tous la capacité pour partir : des millions d'autres avant nous, avec moins de bagage linguistique et scolaire que nous y sont arrivés. Alors nous y arriverons.

Cordialement.