jeudi 19 juin 2014

Morally corrupt Belgium, par Stephen Pollard du Jewish Chronicle

Stephen Pollard, éditeur du Jewish Chronicle, écrit à propos de la Belgique et de l'attentat au Musée juif à Bruxelles: Morally corrupt Belgium.

"[...] As one British intelligence chief put it this week: "Belgium is top of our list of concerns. It has a large proportion of radicalised ex-fighters of Moroccan origin. All of them are just a Eurostar journey away from London."

What makes this doubly difficult is that the Belgian government has for years had a "hear no evil, see no evil" attitude to Islamists. The Belgian view is that if they leave Islamist groups alone then they will leave Belgium alone. It's a typically cynical, morally corrupt view from a country I came to regard as itself cynical and morally corrupt while I worked in Brussels.

The British authorities are criticised for refusing to take Islamist hate speakers seriously but compared to the Belgians, who give these groups near-free rein to spread their poison, we are models of good practice.  The Belgian poison is developed from a mix, unique in Europe, of open Islamism and open antisemitism.

A few months into my time in Brussels, I walked into a restaurant a friend, who looks Jewish. The waiter (who apparently didn't think I also did) asked what "the Jew girl" wanted. When we got up, saying both Jews would leave, he replied they'd only have served one Jew, anyway, not two.
Last year, Joods Actueel published a survey of 4,000 Belgian children aged 14-18, which found about 75 per cent of young Muslims agreed with hard-core antisemitic statements such as that Jews want to dominate, have too much power and consider themselves superior to others. Only 10 per cent of non-Muslim children agreed.  And now the rest of Europe is suffering the consequences."

Un exemple, parmi de nombreux, du deux poids deux mesures:

V. Teitelbaum : Depuis que je siège au Parlement bruxellois, je m’efforce de relancer les accords de coopération entre la Région bruxelloise et Israël. J’ai tout essayé : des interpellations, des ordres du jour motivés et une proposition de résolution cosignée par d’autres députés. Rien n’y fait. A chaque fois, c’est rejeté en bloc par la majorité PS, CDH et Ecolo. Même les missions économiques et multisectorielles en Israël font l’objet d’interpellations systématiques visant à les annuler. Il faut préciser que ces accords de coopération portent sur la recherche scientifique et industrielle. Des projets entre des universités belges et israéliennes ont été bloqués par ce gel. C’est absurde et c’est aussi choquant, car entretemps, des accords de coopération entre la Région Bruxelles-Capitale et l’Algérie, Moscou, l’Arabie Saoudite, la Chine ou le Maroc sont signés. Autant d’Etats qui bafouent les droits de l’homme ou de la femme ! Et jamais, vous ne trouverez un seul député pour dénoncer de tels accords. Même depuis l’annexion de la Crimée, personne n’a osé déposer la moindre motion visant à suspendre les accords avec Moscou. Le gel des accords avec Israël est donc le fruit d’une indignation sélective et il s’agit bien d’un boycott d’Israël soutenu par le PS, le CDH et Ecolo. C’est inacceptable. 

2 commentaires :

Anne juliette a dit…

What makes this doubly difficult is that the Belgian government has for years had a "hear no evil, see no evil" attitude to Islamists.

En France aussi, les politiques, et plus particulièrement la gauche, dans les années 2000-2010, n'ont pas voulu voir qu'un islam politique antisémite sous couvert d'antisionisme était entrain de pousser dangereusement en Europe. Maintenant que cet islam politique, de plus en plus extrémiste, a atteint presque sa taille adulte, tout le monde panique. C'est l'effet boomerang : on envoie le problème loin pour ne pas le voir et pour l'ignorer, puis il vous revient en pleine figure et cela fait très mal.
Je me rappelle le tollé qu'avait provoqué chez les élus socialistes la loi sur le voile intégral.
Et pourtant, moi qui ait passé mon adolescence dans un DOM et qui ait vu des femmes voilées, je voyais l'énorme différence : je ressentais chez les femmes voilées d'ici, comme un défi, une provocation qui n'avait rien de religieux mais tout de politique.
Je n'ai jamais eu cette impression chez les musulmanes du Dom où j'ai grandi : les rapports étaient cordiaux, jamais nous ne parlions du conflit israëlo-palestinien, et nous partagions les repas de fêtes ensemble. C'était un islam religieux tourné vers les problèmes de l'île et ne prenant pas parti dans les conflits des autres pays par respect pour chaque communauté : en effet, pourquoi les ultra-marins chinois auraient-ils du souffrir des problèmes du Tibet, pourquoi les ultra-marins indiens musulmans et hindouistes de l'île auraient choisi leur camp dans le conflit entre hindouistes et musulmans dans le Nord de l'inde, etc...

Depuis 15 ans, nous avons tout politisé dans les conflits mondiaux et en premier lieu celui du Proche-Orient, obligeant chacun à choisir un camp : nous ne pouvons plus faire marche arrière et nous devons en subir les conséquences.

Un proverbe, qui est beaucoup utilisé par les créoles, dit : "Balaie d'abord devant ta porte avant d'aller balayer chez les autres." Nous ne l'appliquons plus depuis 15 ans. Avec la multiplicité des stations radio, des chaînes de télé et d'internet, nous nous focalisons plus sur les problèmes mondiaux que sur nos propres problèmes. C'est ainsi.

Autre proverbe fataliste qu'aime les créoles: "L'enfant faite (le bébé non désiré), y (il) fau (faut) bien soigner (s'en occuper).
Nous avons dans nos bras un bébé vigoureux et braillard non désiré qui s'appelle islam radical et dont il faudra s'en occuper vite et bien si nous ne voulons pas faire une psychose puerpérale.

Anne juliette a dit…

J'y suis retournée dans cette île il y a cinq ans : le racisme quasi-inexistant du temps de mon adolescence, avait germé, poussé et grandi; le conflit israëlo-palestinien dont on ne parlait pas inondait les écrans de télévision et bon nombre de gens prenait à présent parti... et j'étais triste.

J'ai retrouvé une ancienne copine pour lui demander si c'était moi qui avait changé : elle m'a dit que non. Alors, nous avons passé la soirée à écouter une chanson que nous écoutions quand nous étions jeunes : "Les paradis perdus". Et ce soir-là, nous nous sommes mis à y croire ... aux paradis perdus.