dimanche 16 septembre 2012

L'abondante production antisémite du monde musulman

Adam Levick rappelle très utilement dans un article  Victory and defeat: The story about Arab rioting rarely told l'immense production "intellectuelle" antisémite du monde arabo-musulman qui est hélas très rarement évoquéet et encore moins dénoncée par les démocrates.  Il rappelle qu'elle ne provoque ni d'émeutes ni de violences anti-musulmanes. Nous avons traduit certains passages (l'article fut publié le 14/09 et les violences se sont étendues):

Des émeutes anti-américaines (et anti-israéliennes) ont éclaté dans tout le Moyen Orient et au-delà, prétendument en réaction à un obscur film anti-musulman à très petit budget de 14 minutes et qui aurait été réalisé par un Chrétien copte d'origine égyptienne. Elles se sont “étendues” depuis plusieurs jours de la Libye et de l'Egypte au Yémen, Tunisie, Gaza, Maroc, Cashmir, Iran, Irak, LibanIndonésie, et Soudan.
Les émeutiers ont pris d'assaut des ambassades et missions américaines, jeté des pavés à la police, crié "mort à l'Amérique", "mort aux Juifs" et brûlé des drapeaux américains et israéliensIl y a eu des morts et des centaines de blessés.
La "rage" qui a éclaté rappelle la réaction violente lorsqu'un pasteur américain très marginal a brûlé un Coran en 2010 - il y eut des émeutes et au moins 20 personnes perdirent la vie. Les événementa actuels rappellent également, bien entendu, la controverse provoquée par les caricatures de Mahomed en 2005-2006  qui se solda par plus de 200 morts dans plusieurs pays.
La couverture médiatique de cette dernière éruption de violence ne s'est pas focalisée sur les émeutiers eux-mêmes mais sur l'homme qui a réalisé le film et qui vit caché.  On déclareque sa vidéo a "fâché”, enragé, “incité” (voire  provoqué“)  la populace à un tel comportement.
C'est difficile de ne pas considérer la réaction déclenchée par une vidéo raciste anti-Islam réalisée avec un budget extrêmement bas sans évoquer une abondante production d'incitation à la haine antisémite, financée notamment par des Etats et répandue dans tout le Moyen Orient.
Al-Shatat ("La Diaspora") est un "mini-feuilleton" de 30 épisodes produit par la télévision syrienne  contrôlée par l'État. Il a coûté 5,1 millions de dollars. Le feuilleton fut diffusé pendant le Ramadan de 2003 par le réseau de la chaîne satellitaire du Hezbollah à laquelle ont accès des millions de personnes partout au Moyen Orient. Il fut également  diffusé en Iran in 2004 et en 2005 sur la chaîne Al-Mamnou.
Le film, est partiellement inspiré par Les Protocoles des Sages de Sion et met en scène un classique de l'antisémitisme: le meurtre rituel d'un enfant. Un rabbin, interprété par un acteur arabe, donne des ordres à un membre de sa synagogue des instructions pour l'aider à:
1) kidnapper le fils d'un voisin chrétien;
2) inviter le garçon à la synagogue;
3) trancher la gorge du garçon;
4) le vider de son sang qui est versé dans une bassine;
5) utiliser le sang ainsi recueilli pour confectionner le pain azyme de la Pâque juive;
6) distribuer le pain aux fidèles de la synagogue.
Voici un extrait du clip (il faut absolument la regarder):
Un autre feuilleton violemment antisémite  "Le cavalier sans monture" fut produit en Egypte et exploite également 'Les Protocoles'.  Il fut diffusé pour la première fois en 2002, et re-diffusé à la télévision égyptienne pendant Ramadan en 2012.  
Bien que des leaders juifs aient protesté, il n'y a pas eu d'émeutes ni aucune sorte de violence en réaction à aucun des deux fims. Ces deux films, qui ont été visionnés par des millions de personnes, ne sont que deux exemples de la manière obscène dont les Juifs et le Judaïsme sont représentés couramment dans les journaux, magazines, caricatures, blogs, TV, radio, documentaires, films et matériel pédagogiquesarabes et musulmans.
Les Juifs et les sionistes sont souvent accusés de "museler le débat" quand ils critiquent leurs opposants dans les médias ou interviennent politiquement pour défendre leurs intérêts.  La violence d'origine islamiste faisant suite à une simple insulte est rarement interprétée - malgré la menace de violences à venir - comme une tactique visant à "museler la critique".
De surcroît, depuis que les émeutes ont débuté,  des officiels américains n'ont pas ménagé leurs efforts pour dénoncer le film, tombant ainsi dans le piège que leur tendent les radicaux.

Lire l'excellent article de Husain Haqqani paru dans le Wall Street Journal.
Ceux dans les médias et dans d'autres secteurs qui se focalisent exclusivement sur l'homme à l'origine d'un film de troisième ordre – plutôt que sur ceux dont le comportement est auto-destructeur et antidémocratique  - renforcent involontairement les forces réactionnaires  qui sont incapables d'adopter des préceptes d'une société libérale et de la modernité, reléguant ainsi des millions d'êtres humains au sous-développement et l'arriération. [...]

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