samedi 1 octobre 2011

Il y a 65 ans se terminait le procès de Nuremberg

Les 30 septembre et 1er octobre 1946, presque un an après la première réunion du Tribunal, est lu le jugement. Durant la journée du 30, la description du nazisme, de ses crimes, des preuves contre les accusés ainsi que le jugement concernant les organisations. Le matin du 1er octobre, la culpabilité de chaque accusé est exprimée. Après le déjeuner, les peines sont prononcées.


(De gauche à droite) Premier rang: Göring, Hess, von Ribbentrop, Keitel; second rang: Dönitz, Raeder, von Schirach, Sauckel.

Source: Marianne 

"Et Kessel nous livre le récit de scènes hallucinantes. Comme ce rire fou dont furent saisis Goering et Ribbentrop en évoquant le 16 mars 1938, ce jour où, au lendemain de l’Anschluss ils discutaient des faux témoignages à fournir aux anglais alors qu’ils se savaient écoutés par les services secrets britanniques: 

"A ce moment-là, il se passa quelque chose d’incroyable. Sur le banc des accusés Goering releva la tête et se mit à rire. D’un rire plein, entier, débridé, impossible à contenir. Et par-dessus l’épaule de Hess, il regarda Ribbentrop. Et celui-ci dont les lèvres ravinées et serrées étaient nouées comme par un cordon, regarda Goering, détendit sa bouche et se mit à rire, à son tour, franchement, largement. Six années avaient passé et quelles années! Plus rien ne restait à ces hommes que leurs vies menacées. Mais les deux compères tragiques riaient encore de la façon dont ils avaient berné le monde et triché au jeu des peuples et du sang"."

1 commentaire :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Malheureusement en Allemagne et aussi ailleurs des forces contestent le jugement du tribunal malgré les innombrables preuves des crimes du nazisme présentées au procès. A Nuremberg la justice a été rendue dans le plus grand respect des droits des accusés. Ceux-ci ont été défendus par des avocats qui ne se sont pas privés de recourir à toutes sortes de subterfuges juridiques. Ils ont notamment avancé la thèse selon laquelle Hitler était le seul coupable de tout et que les autres chefs du Reich n'avaient fait "qu'exécuter les ordres" en Allemands disciplinés qu'ils étaient. Les avocats ont aussi prétendu que la loi "n'a pas d'effet rétroactif": avant le procès de Nuremberg aucune clause du droit international ne condamnait de manière "spécifique" les crimes contre la paix et contre l'humanité. La défense a aussi tenté d'établir un parallèle entre les actions des nazis et celles de la coalition antihitlérienne. Par exemple, la guerre aérienne menée par la Luftwaffe contre les populations civiles des pays agressés par l'Allemagne étaient comparées aux bombardements de représailles de l'aviation alliée.