vendredi 14 mai 2010

ONU 1969: le rapport sur l'antisémitisme dans le monde arabe qui ne fut jamais publié

Source: Judeosphere (The United Nations Report On Anti-Semitism That Was Never Published - traduction)

Il y a 35 ans, l'historien Norman Stillman écrivait un article pour la revue Jewish Social Studies où il soulignait l'inquiétante augmentation des expressions antisémites classiques (comme l'accusation de "meurtre rituel" (blood libel) dans les médias arabes. Avec le recul, ce point est particulièrement digne d'intérêt:

"Des données avérées sont disponibles sur la diffusion de l'antisémitisme nouveau dans l'Orient arabe, à savoir le rapport d'une commission de l'UNESCO composée d'experts externes qui a examiné le contenu de 127 manuels scolaires utilisés dans des camps de l'UNRWA en Cisjordanie (East and West Bank Jordan) , dans la bande de Gaza et au Liban. Le rapport a été présenté à la 82e session à Paris le 4 avril 1969. Il n'a jamais été publié, mais est disponible en version dactylographiée.

La Commission a recommandé que 14 manuels scolaires soient retirés, que 65 continuent à être utilisés mais uniquement après modification, et que des 127 des manuels originaux seulement 48 soient conservés. L'un des critères sur lesquels la Commission a fondé ses recommandations était le suivant:

"Tous les termes méprisants visant une communauté prise dans son ensemble doivent être interdits en raison de leur caractère intolérable mais également car ils peuvent entraîner, entre autres conséquences, la violation des droits les plus sacrés de l'individu. Par conséquent, menteur, tricheur, usurier, idiot - termes appliqués aux Juifs dans certains passages, et qui font partie du déplorable vocabulaire international de l'antisémitisme - ne peuvent être tolérés. "

Il semblerait donc que toute une nouvelle génération est exposée à au moins certains aspects de l'antisémitisme nouveau. La Commission a également constaté que dans les manuels religieux et historiques:


"une importance excessive est accordée au problème des relations entre le prophète Mahomet et les Juifs d'Arabie en des termes qui tendent à convaincre les jeunes que la communauté juive dans son ensemble a toujours été et sera toujours l'ennemie irréductibles de la communauté musulmane.""

Je me demande si l'UNRWA a déjà mis ces recommandations en application. Considérant le profont antisémitisme qui persiste dans le monde arabe, je ne le crois pas.

1 commentaire :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

Puisque les philosophes sont de nouveau à la mode ...

Pendant la guerre froide, les islamistes préféraient l'Union soviétique aux États-Unis. Pour reprendre les termes utilisés par l'ayatollah Khomeiny en 1964 :

" l'Amérique est pire que la Grande-Bretagne, la Grande-Bretagne est pire que l'Amérique et l'Union soviétique est pire que les deux. Chacun d'eux est pire que les autres, chacun d'eux est plus abominable que les autres. Mais aujourd'hui, nous avons affaire à cette entité malveillante qu'est l'Amérique."

Tout au long de sa vie, la conception de l'authenticité nourrie par Michel Foucault a consisté à observer des situations dans lesquelles les gens vivent dangereusement et flirtent avec la mort, source de créativité. Dans la tradition de Friedrich Nietzsche et Georges Bataille, Foucault aimait l'artiste qui dépasse les limites de la rationalité et il défendait avec fougue les irrationalités qui franchissaient de nouvelles frontières. En 1978, Foucault trouva de telles forces transgressives dans le personnage révolutionnaire de l'ayatollah Khomeiny et des millions de gens qui risquaient la mort en le suivant dans sa Révolution. Il savait que des expériences aussi "limites" pouvaient conduire à de nouvelles formes de créativité et il lui donna son soutien avec ardeur.

Un autre philosophe français, Jean Baudrillard, présentait les islamistes comme des esclaves en rébellion contre un régime oppressif. En 1978, Foucault qualifiait l'ayatollah Khomeiny de "saint" et, une année plus tard, l'ambassadeur de Jimmy Carter aux Nations Unies, Andrew Young, parla de lui comme d'"une sorte de saint".

Michel Foucault est né le 15 octobre 1926 à Poitiers. La famille est aisée. Elle passait toutes ses vacances à Vendeuvre et s'y est réfugié lorsque la maison de Poitiers fut occupée par les Allemands pendant la guerre.

Il a été très fasciné par une visite de l'Institut de Larnay à Poitiers où il rencontre Marthe Heurtin, sourde, muette et aveugle. De là vient peut-être, selon son frère, ses études sur l'enfermement psychiatrique et carcéral, sur l'aliénation et sur l'exclusion. N'oublions pas que le gaillard a tout de même fait deux tentatives de suicides ! (pas avec des ceintures d'explosifs)

À Vendeuvre-du-Poitou, il y a le patrimoine bâti, le patrimoine archéologique et puis il y a un patrimoine humain, moins évident mais qui attire des touristes du monde entier; Hollandais, Argentins, Japonais, Américains et bien d'autres viennent se recueillir sur la tombe du "grand philosophe" Michel Foucault ...