samedi 27 février 2010

Tunnels de Gaza: heurs et malheurs de l'entrepreneur ..., Richard Zrehen

Le trop grand succès commercial des tunnels ''a suscité envies et vocations. Le Hamas a ainsi récemment ouvert ses propres tunnels de contrebande, des tunnels réputés "légaux" pour faire transiter armes, biens d'équipement et de consommation afin d'alimenter, lui aussi, le marché local. Devant faire face à une concurrence nouvelle et inattendue, les tunnels non-Hamas, voient leur activité se ralentir et, conséquemment, leurs revenus diminuer."

D'après Avi Issacharoff, écrivant le 17 février 2010 dans Ha'aretz, les propriétaires des tunnels servant à la contrebande entre la bande de Gaza et l'Egypte souffrent depuis peu de problèmes financiers.

La raison : le trop grand succès commercial de ces tunnels, qui a suscité envies et vocations. Le Hamas a ainsi récemment ouvert ses propres tunnels de contrebande, des tunnels réputés "légaux" pour faire transiter armes, biens d'équipement et de consommation afin d'alimenter, lui aussi, le marché local. Devant faire face à une concurrence nouvelle et inattendue, les tunnels non-Hamas, voient leur activité se ralentir et, conséquemment, leurs revenus diminuer.

La mise en fonction de ces tunnels "légaux", en augmentant sensiblement le volume des produits alimentaires et des appareils ménagers, par exemple, a entraîné une relative saturation du marché. Conséquence : les flots de marchandises passant par les tunnels non-Hamas étant au plus bas, les projets de nouveaux tunnels privés sont tous abandonnés et les chantiers en cours, stoppés.

Les propriétaires de tunnels privés expliquent que l'afflux de marchandises à Gaza a, en outre, entraîné une brusque baisse des prix, amenuisant sérieusement les recettes provenant de la contrebande non "légale". L'un des propriétaires de ces tunnels privés a ainsi confié à une agence de presse 'palestinienne' qu'il attend maintenant qu'une autre offre d'affaires intéressante se présente pour se reconvertir, user de son tunnel pour faire de la contrebande n'étant plus "profitable" à l'heure actuelle.
Lire la suite de l’article sur le blog de Richard Zrehen

Photo: bambin futur martyr

1 commentaire :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

* "Vivons cachés, vivons heureux" !

30.000 euros, 3 mois de travail, c’est le coût moyen d’un tunnel. Chiffre d’affaire : 70.000 euros par an (c’est du péage). Une bonne affaire pour les riches entrepreneurs palestiniens qui surveillent leur exploitation au volant de luxueuses Toyota 4×4 flambant neuves.

On comprend que cela ait pu donner des idées ...