jeudi 31 décembre 2009

31 décembre 2008: déferlement d'antisémitisme dans les rues de Bruxelles

Nous avions fait part dans ce site de notre profonde consternation lors de la manifestation du 31 décembre 2008 à Bruxelles qui préfigurait celle tout aussi consternante du 11 janvier.

Interrogé par Gérald Papy dans La Libre Belgique (10-11/01/2009), "Poussée de l'antisémitisme", Joël Rubinfeld, président du CCOJB, s'inquiétait de la tournure violente que prenaient les manifestations quasi quotidiennes:

"Joël Rubinfeld, le président du CCOJB, s’inquiète, en outre, plus particulièrement des slogans antisémites qui sont proférés lors des manifestations "quasi quotidiennes" de militants pro-palestiniens. Tout en demandant à voir ses effets concrets, il se félicite de la réaction rapide du nouveau ministre belge de l’Intérieur, Guido de Padt, visant à renforcer la protection des bâtiments juifs. Mais il s’étonne tout de même qu’"au nez et à la barbe des policiers, des manifestants puissent lancer des slogans antisémites sans être inquiétés". Il en conclut que "l’antisémitisme est sorti de la clandestinité".

Joël Rubinfeld juge que la classe politique, à travers les déclarations de certains de ses dirigeants, porte une lourde responsabilité dans le climat qui, à son estime, encourage ces comportements. Et le président du CCOJB n’épargne personne. De Louis Michel (MR) qui "malgré la connaissance qu’il a du dossier, multiplie les sorties intempestives et renvoie dos à dos un groupe terroriste, le Hamas, et un gouvernement démocratique, Israël" à Elio Di Rupo (PS) qui, motivé par une "approche électoraliste", ose recommander que "les dirigeants israéliens soient poursuivis par la justice internationale" en passant par Joëlle Milquet qui "ferait bien de proposer que l’avion qui rapatriera des blessés palestiniens de la Bande de Gaza - qui peut s’opposer à une mesure comme celle-là ? - fasse un stop au Congo". Mais Joël Rubinfeld réserve une mention particulière à Isabelle Durant (Ecolo) pour ne pas s’être désolidarisée de l’initiative de son député, Fouad Lahssaini, qui avait invité, en décembre, des responsables du Hezbollah au Parlement belge, et pour avoir été la seule responsable politique à participer à la manifestation pro-palestinienne du 31 décembre, à Bruxelles. [Apologie du terrorisme et diatribes antisionistes du Hezbollah à la Maison des Parlementaires]

Or, dimanche, d’autres personnalités (les socialistes Elio Di Rupo, Philippe Moureaux et des responsables du cdH sont annoncés) se joindront à un autre rassemblement, dans les rues de la capitale, le PS et le cdH, en plus d’Ecolo, ayant appuyé un nouvel appel à manifester lancé par des ONG (lire ci-contre). Et Joël Rubinfeld de s’interroger : "Si des slogans antisémites sont lancés, quitteront-elles le cortège ?"?" [A Bruxelles : nazification d'Israël et déferlement antisémite dans les rues]

On connaît la réponse. Ils étaient là le 11 janvier et ils n'ont pas quitté le cortège ! Heureusement ni aucun politicien flamand ni aucune formation politique flamande ne s'est associé à cette manifestation.
Entre 7.000 et 10.000 manifestants ont défilé le 31 décembre dans les rues de Bruxelles pour protester contre les raids israéliens à Gaza.

Gaza s'invite à Bruxelles ?
Ces photos affligeantes ont été prises à la Place des Martyrs où se trouve le monument dédié aux héros morts lors de la Révolution de 1830 et où reposent "les restes des 445 citoyens morts dans les mémorables journées de septembre et qu'un monument transmettrait à la postérité les noms de ces héros et la reconnaissance de la Patrie". Plusieurs cabinets ministériels de la Communauté flamande se trouvent dans la place.
La statue qui représente la Patrie est coiffée de la profession de foi de l'islam



Des drapeaux israéliens et américains sont brûlés

Drapeaux du Hezbollah

Défilé dans les rues de Bruxelles

mercredi 30 décembre 2009

Pour l'autorité palestinienne l'antisémitisme est un outil d'auto-détermination nationale

Plus fort que la haine, Itamar Marcus et Barbara Crook (Palestinian Media Watch), dans le Jerusalem Post

La haine comme langage commun. Des études universitaires aux enseignements religieux, les Juifs sont décrits comme le "cancer" des Palestiniens. Plus encore, l'antisémitisme est devenu un véritable outil d'auto-détermination nationale. A Ramallah, les Juifs ont toujours été représentés comme les forces du mal, tout au long de l'Histoire. Guerres, crises financières... et même propagation du Sida : les Juifs sont un danger pour l'humanité. Une idéologie vigoureusement défendue par Ibrahim Mudayris, responsable religieux de l'Autorité palestinienne (AP) : "Les Juifs sont un virus dont souffre le monde entier. Cela a été prouvé dans l'Histoire... Demandez à l'Angleterre ! Demandez à la France ! Demandez au Portugal... Demandez à la Russie tsariste - qui avait généreusement accueilli les Juifs, mais ces derniers ont comploté pour assassiner le tsar !... Ne demandez pas à l'Allemagne ce qu'elle a fait aux Juifs. Ce sont eux-mêmes qui ont provoqué le nazisme, pour déclarer la guerre au monde entier." (AP TV, 13 mai, 2005).

Une idéologie de haine
La stratégie est double : diaboliser les Juifs et délégitimer le droit d'existence d'Israël. Une philosophie de la haine qui fait partie intégrante de l'idéologie palestinienne. Elle est activement relayée par les dirigeants politiques, universitaires et religieux de l'Autorité palestinienne. Selon le modèle de pensée en vigueur, les Juifs n'ont aucun lien historique avec la terre d'Israël. Ce sont les Européens qui ont créé le sionisme dans le cadre de mesures d'autodéfense pour se débarrasser du fléau que constituaient les Juifs.

Déjà en 1998, selon le quotidien officiel de l'AP, la volonté hitlérienne d'extermination des Juifs et le soutien britannique au sionisme s'inscrivaient comme deux moyens d'atteindre un objectif commun : se débarrasser des Juifs en Occident. "Hitler n'avait pas de colonies où envoyer les Juifs donc il les a assassinés. Balfour, lui, a fait de la Palestine une colonie où il a pu exiler tous les Juifs d'Angleterre. Balfour, c'est Hitler avec des colonies. Et Hitler, c'est Balfour sans colonies. Finalement, le sionisme était indispensable aux intérêts de l'Occident. C'était le seul moyen de débarrasser l'Europe de ses Juifs." (Al-Hayat Al-Jadida [Fatah], 12 juin, 1998).

Même pendant la conférence d'Annapolis, pourtant période d'espoir, l'Autorité palestinienne a affiché une fois de plus sa haine des Juifs et des Israéliens. Elle a régulièrement accusé les sionistes et l'Etat hébreu de toutes sortes de maux : propagation du Sida, incitation à l'utilisation de drogues chez les jeunes, complots pour détruire la mosquée Al-Aksa... Les Juifs sont même soupçonnés d'avoir assassiné l'ancien leader à la popularité incontestée, Yasser Arafat.

Pour une nouvelle identité nationale
Quid des discriminations subies par les Juifs ? Pour l'AP, la vie dans les ghettos n'avait rien à voir avec de l'antisémitisme. Au contraire, les Juifs y vivaient volontairement, parce qu'ils se considéraient supérieurs et ne voulaient surtout pas se mélanger aux non Juifs. Même le Coran avertit lui aussi contre "la diabolique hérédité juive", par la voix des chefs religieux palestiniens.

Dernière accusation : dès la création de l'Etat d'Israël, les sionistes auraient mis en œuvre une politique "sélective" instaurée au moment de la guerre d'Indépendance : les Palestiniens aptes étaient placés dans des camps de travail, alors que les autres, "inaptes", étaient tués voire même brûlés vifs. La diabolisation des Juifs par l'Autorité palestinienne transcende la simple haine. L'antisémitisme est devenu un véritable outil politique pour délégitimer le sionisme. Il cimente l'identité nationale palestinienne. Et, parce que cette idéologie politique existera aussi longtemps qu'Israël sera un Etat, l'antisémitisme palestinien sera très difficilement déraciné. Si la paix dans la région est encore envisageable, les Palestiniens doivent impérativement définir une nouvelle identité nationale. Une identité qui ne soit fondée ni sur l'antisémitisme, ni sur l'éradication de l'Etat d'Israël.

“Kill a Jew; go to Heaven”, report analyzing Palestinian incitement to genocide, A Study of the Palestinian Authority’s Promotion of Genocide, par Itamar Marcus et Barbara Crook

mardi 29 décembre 2009

Désinformation: Fayçal Husseini était prêt au compromis territorial pour Le Monde

Extrait d'un essai de Jean-Pierre Bensimon "THÉO KLEIN ou l’apothéose de la RAISON BORGNE" paru dans la revue Controverses, février 2007, pp. 128-219

"Fayçal Husseini, le ministre de l’Autorité palestinienne pour Jérusalem, un grand leader palestinien comme on les aime en France, meurt semble-t-il d’un accident de santé le 31 mai 2001. L’éditorialiste du
Monde de l’époque, Alain Frachon, le décrit comme un

"gentleman nationaliste palestinien… Il avait l'allure d'un seigneur, et ce n'était pas qu'une allure… en Israël même, certains, les plus clairvoyants, le respectaient pour ce qu'il était : un nationaliste palestinien sans concession, mais sans haine aucune ; un homme aux convictions dures comme la pierre de Jérusalem, mais prêt au compromis territorial"
[1].

Juste avant de mourir, Husseini léguait au quotidien égyptien Al-Arabi une interview parue le 24 juin 2001[2] qui mettait en évidence de façon lumineuse la quintessence de la doctrine des milieux dirigeants de l’OLP sur les objectifs de la lutte palestinienne. Pour lui, les accords d’Oslo étaient un cheval de Troie qui avaient permis aux Palestiniens d’investir la place et non une fin en soi puisque

"… notre but suprême est [toujours] la libération de toute la Palestine historique de la Rivière [du Jourdain] à la Mer [Méditerranée], même si cela signifie que le conflit durera pendant encore mille ans ou pendant beaucoup de générations… La Palestine est en entier une terre arabe, la terre de la nation arabe, une terre que personne ne peut vendre ou acheter… Comme j'ai une fois dit dans le passé : nos yeux doivent continuer à se concentrer sur le but suprême. Le danger réel consiste en ce que je pourrais oublier, en avançant vers mon but à court terme, que je pourrais tourner le dos à mon but à long terme, qui est la libération de la Palestine de la rivière [le Jourdain] à la mer"[3].

Ce qu’il faut noter dans cet exposé stratégique, c’est la notion de "terre que personne ne peut vendre ou acheter" qui introduit le paramètre religieux fatal. Si nul ne peut aliéner la terre palestinienne, c’est parce que c’est une terre islamique, une terre sacrée, attribuée aux musulmans par une disposition divine. La charte du Hamas développe un argumentaire identique, qui retire aux dirigeants tout pouvoir de transiger sur l’avenir de Jérusalem, de Haïfa, de Tel Aviv ou de Beershev’a[4].

La destruction du pouvoir juif en Israël n’est plus une question politique ou une question nationale, c’est un dogme inscrit dans le marbre du sacré, qui expose tout Musulman qui s’aviserait de le transgresser aux feux brûlants de l’enfer ou au couteau du Moudjahid. D’ailleurs, la geste palestinienne utilise plutôt la notion d’usurpation de la terre, laissant la catégorie de "l’occupation" aux consommateurs occidentaux de sa propagande.

[1]
Fayçal Husseini, Alain Frachon, Le Monde, 2 janvier 2001.
[2]
Les Accords d'Oslo étaient un Cheval de Troie, Quotidien égyptien Al-Arabi. Interview avec le journaliste Shafiq Ahmad Ali publiée le 24 Juin 2001.
[3] Idem.
[4] "Le Mouvement de résistance islamique considère que la terre de Palestine est un territoire islamique consacré aux futures générations musulmanes jusqu'au jour du jugement. Le territoire, comme aucune de ses parcelles, ne doit être dilapidé. Ni un seul pays arabe, ni tous les pays arabes, ni aucun roi ou président, ni aucune organisation, ni toutes les organisations, qu'elles soient palestiniennes ou arabes, n’ont le droit de faire cela. La Palestine est un territoire islamique consacré aux générations musulmanes jusqu'au jour du jugement", Charte du Hamas du 18 août 1988, Article 11."

Les dirigeants palestiniens continuent à dire une certaine vérité en arabe et une autre en anglais. Leur vérité exprimée en arabe est ignorée par les médias européens: Abbas for new intifada in Arabic, against it in English

lundi 28 décembre 2009

Bagarre entre pro-palestiniens sur un concert de Noël à Bethlehem

Source: De paix, de terre et de bonne volonté… repris du site de Richard Zrehen

Timothy Brown est désappointé. Le directeur du très réputé Clare College Choir (Cambridge, Royaume-Uni), en tournée en Israël pour une semaine, espérait bien en profiter pour se rendre à l’invitation de l’évêque anglican de Jérusalem, Mgr Suheil Salman Ibrahim Dawani, et chanter à la cathédrale St Georges, située à Jérusalem-est et siège de L’Eglise épiscopale à Jérusalem et au Moyen Orient, et à l’église de la Nativité, située à Bethlehem (Cisjordanie).

Timothy Brown est d’autant plus désappointé que, pro-'palestinien' de longue date ayant enseigné à des musiciens 'palestiniens', ayant joué avec eux, il voulait aussi profiter de l’occasion pour que ses étudiants pussent voir la barrière de séparation anti-terroriste qu’Israël a entrepris d’ériger en 2002[1] (aux 2/3 achevée à ce jour) en partie le long de la ligne d’armistice de 1949, en partie en Cisjordanie, dans les territoires conquis pendant la guerre des six-jours de 1967, et, dans ses termes, "les privations causées par l’occupation israélienne"[2]…

C’était sans compter avec la Palestine Solidarity Campaign, basée à Londres, qui a envoyé à Timothy Brown il y a quelques semaines une lettre, portant plus de 200 signatures (!), lui demandant que le Clare College Choir annule sa tournée en Israël, sous peine "d’apparaître indifférent à la souffrance palestinienne"… Demande vite reprise par l’Autorité palestinienne, qui aurait demandé à Mgr Suheil Salman Ibrahim Dawani de retirer son invitation à chanter à la cathédrale St Georges et à l’église de la Nativité, et aurait fait savoir au chœur qu’il ne serait pas le bienvenu à Bethlehem si ses membres y venaient en masse, en tant que participants au pèlerinage de l’évêque anglican.

Elizabeth Hunter, secrétaire général de la campagne de la Palestine Solidarity Campaign, dit que ce désir de voyager en Cisjordanie n'excuse pas la tournée en Israël du Clare College Choir : "Cette tournée est étonnante et choquante… et promeut Israël en tant qu’Etat normal et non pas comme un Etat qui réprime les Palestiniens"

Timothy Brown et son Clare College Choir chanteront en Israël l’oratorio de Noël de Jean-Sebastien Bach avec l’orchestre de la Camerata d’Israël mais n’ont pu se produire ni à Jérusalem-est ni à Bethlehem[3], ni collectivement voir la barrière de séparation et "les privations causées par l’occupation israélienne"

What a pity !
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Notes :
[1] Outreterre, Revue française de géopolitique, a consacré une partie de son numéro 9 (2004, éditions Erès), Israël en Israël, au problème de cette barrière de séparation, cf. pp.105 145.
[2] Voir, par Richard Zrehen, Miroirs impolis & Alouettes déplumées, mis en ligne le 10 février 2008.
[3] Après que l'Autorité palestinienne a pris le contrôle de Bethlehem en 1994, elle a modifié les frontières administratives de la ville et des banlieues Beit Jallah et Beit Sahour, à prédominance chrétienne, pour incorporer les 30.000 musulmans habitants des camps de réfugié voisins (Dehaisheh, EL-Ayda et EL-Azeh), et des milliers d’autres, vivant près de la tribu bédouine de Ta'amarah… [ce qui a eu pour effet de] changer radicalement l'équilibre démographique de Bethlehem. Dans le même temps, les musulmans étaient persuadés de quitter la ville voisine de Hebron pour s’installer à Bethlehem où devaient être lancés des programmes immobiliers d’envergure qui leur étaient destinés. En 1990, les chrétiens constituaient 60% de la population de Bethlehem. ; en 2001, ils n’en constituaient plus que 20%, ce qui s’est traduit par des changements significatifs en termes électoraux… Le président Arafat a pu nommer un musulman Gouverneur du district de Bethlehem, et l’administration, la police et la représentation politique ont été purgées de leurs éléments chrétiens…", Justus Reid Weiner, Human Rights of Christians in Palestinian Society, Jerusalem Center for Public Affairs (2005), pp. 10-11, cité par Alex Grobman, "Many Church Leaders Remain Silent While Palestinian (Christian) Arabs Suffer At The Hands of Muslims", 23 décembre 2009, GM’s Place.Com

Source : Tim Franks, "Jerusalem Diary: Choir caught in disharmony", BBC News, 21 décembre 2009

samedi 26 décembre 2009

Député français Jean-Claude Lefort : "Ah si Johnny était gazaouï !"

En quoi la stigmatisation des Français en prenant prétexte de l'inquiétude suscité par l'état de santé de leur chanteur favori peut faire avancer l'hyper-médiatisée cause palestinienne ? En effet, que penser de ce cri de rage du député communiste Jean-Claude Lefort ? Réponse: plutôt du bien. Ce qui désespère M. Lefort c'est que les Français, malgré toute la propagande anti-israélienne qu'on leur assène quotidiennement, ne sont pas dupes du lobby anti-israélien. Toute personne sensée sait qu'il suffirait que les Palestiniens renoncent au terrorisme pour que la paix s'installe durablement dans la région et qu'ils aient un enfin un état auquel, paraît-il, ils aspirent. Le député Lefort peut lancer autant d'anathèmes méprisants contre ses concitoyens qu'il voudra, ça ne les fera pas changer d'avis. Et puis c'est leur droit le plus strict de se soucier de la santé de Johnny Halliday à qui nous souhaitons également un très prompt rétablissement. N'en déplaise à M. Lefort et au lobby anti-israélien.
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Source: Association France Palestine Solidarité

Ah si Johnny était gazaouï !, par Jean-Claude Lefort

Un chanteur, et voilà les médias qui accourent. Ailleurs, 1.500.000 Gazaouïs sous blocus et c’est le silence quasi total des média. Nous irons quant à nous à Gaza !

Un chanteur, une complication sérieuse suite à une intervention chirurgicale ; une arrivée à Los Angeles en fauteuil-roulant ; un coma volontaire pour alléger ses souffrances ; une noria de "pipole" à son chevet ; une sortie progressive du coma artificiel ; des nouvelles réconfortantes– et voilà les médias qui accourent et les "jités" de nos chaines nationales – sans parler des chaines d’information en continu – qui consacrent des minutes et des minutes à nous "informer".

Ailleurs, 1.500.000 Gazaouïs totalement enfermés, totalement coupés du monde sur une minuscule bande de terre surpeuplée et cruellement dévastée ; des maisons en ruines quand il y a des maisons et non pas seulement des gravats ; la mer confisquée et transformée en poubelle ; l’eau impropre à la consommation ; un blocus implacable depuis près de trois ans ; même l’introduction de simples allumettes est interdite ; pas de gaz ni d’électricité ; pas de travail ni d’argent ; les médicaments aussi rares que la nourriture ; une cage, une prison à ciel ouvert ; ni entrer ni sortir ; un mouroir après un crime qui a tué 1.400 êtres humains l’an dernier – et c’est le silence quasi total des média.
Lire la suite de l'invective ICI

Ceintures d'explosifs pour bombes humaines palestiniennes.

Le "civil" et martyr Reziq Jamal Reziq al-Haddad, policier et membre des Brigades terrorisgtes Izz al-Din al-Qassam.

La délégitimisation d'Israël passe par Londres, Bruxelles et Madrid

Londres, Bruxelles et Madrid seraient devenus des "pôles de délégitimisation d'Israël", selon le rapport de l'Institut Reut de Tel Aviv qui sera présenté la semaine prochaine à Ashley Perry, conseiller du Vice Ministre des affaires étrangères Danny Ayalon. Toronto et Berkeley sont également pointés dans le rapport.

"Le rapport indique que les ennemis traditionnels d'Israël sont de plus en plus souvent rejoints dans leur bataille par des groupes anti-sionistes dotés de vastes réseaux, des associations de droits de l'homme hostiles et des islamistes radicaux locaux qui utilisent des armes dans les domaines culturel, académique, juridique et financier contre ce qu'ils considèrent comme un Etat paria illégitime qui a sa capitale dans Jérusalem occupée. Ils oeuvrent à la diabolisation d'Israël et veulent faire passer Israël pour une Afrique du Sud d'apartheid du 21ème siècle. Ces groupes sont concentrés dans plusieurs grandes villes, que Reut appelle "les pôles de délégitimisation".

Cette campagne est ancienne et bien connue. L'intellectuel américain Paul Berman, auteur de Les Habits neufs de la terreur a déclaré : "Les comparaisons d'Israël à l'apartheid - ou les comparaisons plus radicales et de nos jours plus fréquentes aux nazis - ont fait irruption en Europe de l'Ouest et dans le monde arabe dans les années 1970, et maintenant on les trouve partout."
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Israel’s new battlefields: Hubs of delegitimization, par Amir Mizroch, The Jerusalem Post (extraits)

A new report by the Reut Institute, a Tel Aviv-based national security and socioeconomic policy think tank, maps out the "new battlefield" in which Israel finds the legitimacy of its very existence attacked by a wide array of organizations and individuals in global centers like London, Toronto, Brussels, Madrid and Berkeley.

The report, which also makes recommendations for possible remedies, is to be presented next week to Deputy Foreign Minister Danny Ayalon's adviser Ashley Perry, and will also be presented at the Herzliya Conference in January. The report's authors spent two weeks in London interviewing some 45 people, including members of Muslim groups and anti-Zionist Jewish organizations, and academics, journalists, pollsters, jurists, activists and politicians.

Beginning with Israel's traditional strategic concept, conceived by David Ben-Gurion, which posits that to win its wars, the IDF would have to take the fight to its enemies, the Reut report posits that increasingly, Israel cannot "win" its wars in the traditional sense as it is not up against conventional Arab armies, and there is no decisive victory over an enemy army to be had.[...]

The report states that Israel's traditional enemies have increasingly been joined in battle by widespread networks of anti-Zionist groups, hostile human rights organizations and homegrown radical Islamists that use cultural, academic, legal and financial weapons against what they see as an illegitimate pariah state with its capital in occupied Jerusalem. They are trying to demonize Israel, to turn Israel into the Apartheid South Africa of the 21st century. These groups are concentrated in several large cities, what Reut calls "Hubs of Delegitimization."[...]

Reut's report distinguishes between "soft critics" of Israel and "hard-core delegitimizers," and posits that the hard-core group, made up of anti-Zionists, anti-Semites and radical Islamists, is always trying to coopt the "soft critic" group into a more radical position. Their goal is to blur the difference between legitimate criticism of Israeli policy and Israel's basic legitimacy. Reut's team suggests an effort should be made by Israel's defenders to drive a wedge between the soft and hard core critics of Israel in London. The soft critics are human rights groups like Oxfam that are critics of Israeli policy but not necessarily of its legitimacy.

According to Calev Ben-Dor, a member of the Reut mission to London, the perceived lack of options for those opposed to Israeli policy and wanting to "do something" to help Palestinians creates an "option vacuum" which often leads "soft critics" (those unhappy with specific Israeli policies) to adopt the positions of "hard delegitimizers" (who seek to undermine Israel's existence). A successful fight against delegitimization will have to include suggestions for how to drive a wedge between these two groups, Ben-Dor says. [...]
Photo: Bruxelles, 11 janvier 2009: nazification d'Israël et déferlement antisémite

vendredi 25 décembre 2009

Un médecin belge accuse Israël de 'sociocide' (génocide social) à Gaza

"Nous pouvons qualifier Gaza de sociocide (génocide social, ndlr). Les bombardements détruisent tout ! Rien ne rentre sur le territoire. Les médicaments se font rares et les médecins assistent à cela, impuissants." (Dr. Olivette Mikolajczak)

Deux belges accusent Israël de se rendre coupable d'un nouveau type de génocide: le sociocide, c'est-à-dire le génocide social. Ce n'est pas la première fois qu'en Belgique on accuse Israël de nouvelles catégories de génocide. Le psychanalyste et anthropologue Francis Martens en avait trouvé deux :

"L’encouragement à rester hors la loi aveugle Israël. L’impunité le précipite dans l’autodestruction. Fidèle à elle-même, l’Europe contribue sans compter au génocide des consciences. Voilà le pire de l’antisémitisme ?" (La Libre Belgique, 20.1.2009)

"Pour ceux qui ont échappé à l'extermination (les survivants par rapport aux morts, les rescapés par rapport aux déportés), tout se passe comme si le nombre incalculable des "six millions" ne cessait de faire écran. Comme si le décompte de l'horreur pouvait dissimuler la profondeur de la blessure. Heureux sans doute, ceux qui ont pu passer par la maille du filet. Mais dans quel monde débouchent-ils, sinon dans celui du génocide des liens?" (La Libre Belgique, 24/08/2006)
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Source: article d'Aurélie Dumont dans DH

Mons maintient son soutien à la Palestine, Une antenne de Belgique-Palestine sera installée dans la cité du Doudou en 2010

Active en Palestine, l’asbl 'Groupe Proche Orient santé' observe quotidiennement les difficultés médicales, psychologiques et sociales des populations vivant en territoires occupés.

Représentantes de l’association, Laurence Taca et le docteur Olivette Mikolajczak ont fait part de leurs constats à leurs hôtes montois. "Nous pouvons qualifier Gaza de sociocide (génocide social, ndlr)", confie le médecin. Les bombardements détruisent tout ! Rien ne rentre sur le territoire. Les médicaments se font rares et les médecins assistent à cela, impuissants".

Les matériaux n’échappent pas à la règle. Les bâtiments détruits ne peuvent donc pas être reconstruits et des centaines de familles se retrouvent à la rue. Ces observations renforcent encore la solidarité présente à Mons. Par exemple, en janvier 2009, une manifestation de soutien au peuple palestinien était organisée par plusieurs associations montoises. Le Plaza art a également organisé une dizaine de séances autour du cinéma palestinien.

La plus grande des actions de solidarité sera certainement l’installation d’une antenne de l’association “"Belgique-Palestine", opérationnelle pour le début 2010. Celle-ci permettra, entre autres, de tenir des conférences et d’organiser des collectes pour envoyer des fonds là-bas.

Une soirée de soutien a aussi été organisée par l’asbl M’sourire le 18 décembre prochain avec, au programme, dégustation de saveurs palestiniennes et démonstrations de danse traditionnelle.

- Terrorisme: 15 Israéliens portent plainte contre le Hamas en Belgique
- Opération Plomb Durci: 349 "civils" palestiniens morts identifiés par Elder of Ziyon
- ONU: Les enfants palestiniens en meilleure santé que les autres enfants arabes
- Parc d'attractions dans le 'ghetto' de Gaza
- Scènes de prospérité dans le "ghetto" de Gaza

jeudi 24 décembre 2009

Terrorisme: 15 Israéliens portent plainte contre le Hamas en Belgique


Des terroristes du Hamas défilent avec leurs armes, des ceintures d'explosifs et le Coran.

15 Israéliens blessés par des tirs palestiniens pendant l’opération "Plomb durci" ont fait appel à un tribunal belge pour lui demander d’émettre des mandats d’arrêt contre plusieurs dirigeants du Hamas. La plainte a été déposée par un lobby européen pro-israélien au nom d’Israéliens ayant également la nationalité belge. Le lobby a pris cette initiative en réaction aux nombreuses plaintes déposées dans des tribunaux européens contre de hauts responsables et gradés israéliens. (actu.co.il)

Selon le Jerusalem Post, la plainte viserait le dirigeant du Hamas Khaled Mashaal, le Premier ministre Ismaïl Haniyeh, l'ancien ministre des Affaires étrangères Mahmoud Zahar et Ahmed Jabri qui en dirige l'aile militaire.

Une bombe humaine palestinienne prête au martyre déclare à la télévision du Hamas: "... et nous savons qu'il n'y de sang qui nous est plus doux que le sang des Juifs."

- Quinze Européens vivant en Israël déposent plainte contre l'Union européenne
- Orchestré en France: dépôt de plainte par 350 ONG contre Israël en janvier

mercredi 23 décembre 2009

Les excuses de Jimmy Carter pas si désintéressées que ça

Contexte: Jimmy Carter présente ses excuses à la communauté juive

Il semble que la demande de pardon - tout aussi médiatique que les campagnes anti-israéliennes - de l'ancien président des Etats-Unis à la communauté juive n'est pas si désintéressée ni sincère qu'on aurait pu l'espérer. La formulation des excuses pour des "paroles ou actions" qui auraient pu avoir pour effet la stigmatisation d'Israël et de la communauté juive ("we must not permit criticisms for improvement to stigmatize Israel [...] I offer an Al Het for any words or deeds of mine that may have done so") était quelque peu ambiguë - au cas où/si/peut-être bien que/peut-être bien que non - pour être prise totalement au sérieux.

Et il y a bien un petit calcul derrière les excuses. Son petit-fils Jason Carter va tenter sa chance en politique. Il voudrait représenter le comté de DeKalb County au sénat de Georgie. Le siège deviendra vacant si l'actuel sénateur qui est juif est nommé ambassadeur à Singapour. Or les prises de position frisant l'antisémitisme de son grand-père pourraient nuire à ses ambitions dans un pays où la population a une grande sympathie pour la communauté juive et Israël (Sondage : très fort soutien du peuple américain envers Israël).

Jimmy Carter a nié que sa contrition soit liée aux ambitions politiques de son petit-fils et a même déclaré en gloussant qu'il n'y a que 2% d'électeurs juifs dans le district. ("Jason has a district, the number of Jewish voters in it is only 2 percent," he said, chuckling.) En tout cas les Carter ont fait leur petite comptabilité électorale et tout laisse croire que le timing des excuses de l'ancien président n'est pas le fruit du hasard non plus.

Source: article de Ron Kampeas dans JTA ("Grandson’s race not reason enough to apologize")

Jimmy Carter is asking the Jewish community for forgiveness -- and insists it’s not simply because his grandson has decided to launch a political career with a run for the Georgia state Senate.

Jason Carter, 34, an Atlanta-area lawyer, is considering a run to fill a seat covering suburban DeKalb County should the incumbent, David Adelman, win confirmation as President Obama's designated ambassador to Singapore.

The seat, which is university heavy -- Emory, among others, is situated there -- also has a substantial Jewish community.

The senior Carter outraged Jewish leaders with his book “Palestine: Peace not Apartheid,” and they strongly criticized the former U.S. president for what appeared to be his likening of Israel's settlement practices to apartheid and seeming to place the brunt of the blame for a lack of peace on Israel. On the subsequent book tour, Carter further enraged many Jews by intimating that the pro-Israel lobby inhibited an evenhanded U.S. policy. Such bad blood could potentially translate into problems for Carter’s grandson as he considers launching a political career.

But in an interview with JTA, Carter insisted that ethnic electoral considerations were not reason enough to reach out to the Jewish community, although he did not outright deny that it was a factor. "Jason has a district, the number of Jewish voters in it is only 2 percent," he said, chuckling.
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Progrès: pour les Arabes l'Iran est devenu leur pire ennemi et pas Israël

Etonnant. Un sondage effectué par l'institut YouGov commandité par Qator Doha Debates indique qu'une nette majorité dans dix-huit pays arabes considère à présent que l'Iran est leur principal ennemi - détrônant ainsi Israël dont l'existence est considérée par eux comme une insulte. Enfin un peu de clairvoyance.
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The Eclipsing of the Arab-Israeli Conflict, par Michael J. Totten dans Commentary Magazine

According to a new study of public opinion by the folks who host the Doha Debates in Qatar, a clear majority in 18 Arab countries now thinks Iran poses a greater threat to security in the Middle East than Israel. The leadership in most of these countries has thought so for years. That average citizens now do so should be encouraging news for everyone in the region — aside from the Iranian government, Hamas, and Hezbollah.

Some may find it hard to believe that so many Arabs think Iran is more threatening than Israel, but I don’t. Leave aside the fact that Iran really is more threatening. Arabs and Persians have detested each other for more than a thousand years, ever since Arabs conquered premodern Iran and converted its people to Islam. The lasting ethnic enmity between the two is compounded by religious sectarianism. Most Arabs are Sunnis, most Persians are Shias, and Sunnis and Shias have been slugging it out with each other since the 8th century.

After the Iranian revolution against the Shah Reza Pahlavi in 1979, Ayatollah Ruhollah Khomeini’s Islamic Republic exploded into the Arab Middle East with a campaign of imperialism and terrorism. Khomeini never concealed his ambition to lead the whole Muslim world, and the government he founded has been hammering the established Sunni Arab order with a battering ram ever since.

Iran had excellent relations with Israel before Khomeini scrapped the alliance and switched to the Arab side. Like his successor Ali Khamenei, he used violent anti-Zionism to win the hearts and minds of the Arabs. It worked to an extent for a while. Most Arab governments didn’t buy it, but the people often did.

As recently as 2006, Iran, despite the fact that it has a Persian and Shia majority, picked up considerable cache among Sunni Arabs for attacking Israel from Lebanon with its Hezbollah proxy. (Lebanese Sunnis weren’t very happy about it, but Sunnis in Egypt and Syria certainly were.) The Egyptian and Saudi governments were alarmed, and they condemned Hezbollah for sparking the conflict.

This was unprecedented. While it barely registered in the West, it was huge in the Middle East, so huge that some of the more paranoid Lebanese Shias started thinking that the Sunnis and the Israelis were conspiring against them.
Lire la suite ICI

- Most Arabs see Iran as bigger threat than Israel

mardi 22 décembre 2009

Jimmy Carter présente ses excuses à la communauté juive

L'ancien Président des Etats-Unis Jimmy Carter a rendu hommage à Israël ("we must recognize Israel’s achievements under difficult circumstances") et présenté ses excuses ("Al Het") à la communauté juive pour des paroles ou actes qui auraient pu avoir pour effet la stigmatisation d'Israël et de la communauté juive ("we must not permit criticisms for improvement to stigmatize Israel [...] I offer an Al Het for any words or deeds of mine that may have done so").

Jimmy Carter, qui se distingue depuis plusieurs années par une hostilité très médiatisée à l'encontre d'Israël allant jusqu'à publier un ouvrage au titre accusateur Palestine : la paix, pas l'apartheid, semble donc vouloir tourner la page.

Abraham Foxman, président de l'Anti-Defamation League, tout en restant prudent, s'est réjoui du message adressé par le Président Carter à la communauté juive et espère qu'elle annonce le début de la réconciliation.

Source: article de Ron Kampeas dans JTA ("Carter offers Jewish community ‘Al Het’")

In a letter released exclusively to JTA, the former U.S. president sent a seasonal message wishing for peace between Israel and its neighbors, and concluded: "We must recognize Israel’s achievements under difficult circumstances, even as we strive in a positive way to help Israel continue to improve its relations with its Arab populations, but we must not permit criticisms for improvement to stigmatize Israel. As I would have noted at Rosh Hashanah and Yom Kippur, but which is appropriate at any time of the year, I offer an Al Het for any words or deeds of mine that may have done so."

"Al Het" refers to the Yom Kippur prayer asking God forgiveness for sins committed against Him. In modern Hebrew it refers to any plea for forgiveness.

Carter has angered some U.S. Jews in recent years with writings and statements that place the burden of peacemaking on Israel, that have likened Israel's settlement policies to apartheid, and that have blamed the pro-Israel lobby for inhibiting an evenhanded U.S. foreign policy.

Abraham Foxman, the Anti-Defamation League's national director, welcomed the statement, calling it the "beginning of reconciliation."

"We welcome any statement from a significant individual such as a former president who asks for Al Het,"
Foxman said. "To what extent it is an epiphany, time will tell. There certainly is hurt which needs to be repaired."

La présidente d'un syndicat de Noirs américains condamne "Apartheid Israël"

Considérant, sans doute, en raison des mesures discriminatoires que la communauté noire a subies dans le passé aux Etats-Unis, que le nom d'une personnalité noire de premier plan légitimerait son action, une association n'a eu aucun scrupule à publier sur le site de Palestine Chronicle une lettre qui prône le boycott de "Apartheid Israel" dans laquelle figurait le nom de Clayola Brown [photo], présidente d'un prestigieux syndicat de travailleurs noirs américains.

Mise au courant de la manoeuvre (nous savons que le lobby anti-israélien est tristement coutumier de ce genre de faits), Mme Clayola Brown a émis un communiqué faisant part de son "dégoût" et de sa "consternation" et en exigeant que son nom soit immédiatement retiré et ne soit plus utilisé à l'avenir pour des action de boycott d'Israël qu'elle condamne sans réserves. Rappelons les excellentes relations entretenues entre les communautés noire et juive aux Etats-Unis, comme l'illustre le combat pour les droits civiques des Noirs auquel se sont associés de nombreux Juifs ("Juifs et Noirs dans le mouvement des droits civiques : Abraham Heschel et Martin Luther King")

Source: TULIP (Trade Unions Linking Israel and Palestine)

"Clayola Brown, the national president of the A. Philip Randolph Institute - a leading organization for Black trade unionists in the United States - has sent this email message to "Labor for Palestine":

It is with disgust and dismay that I find my name listed as a signer of “Boycott Apartheid Israel: Open Letter from US Trade Unionists.” I demand that my name be removed immediately!

Prior to seeing the letter on the Palestine Chronicle website, I had never seen such a letter or engaged in discussions about its content. I find it disrespectful that someone would attach my name to a document and circulate such a document without contact with me, or consent from me.

Please make every effort to convey my demand to and any other publications that you have used or are likely to use your letter with."


Par contre, au même moment, mais en Norvège, ce sont des sentiments très boycotteurs qui se manifestent chez certains syndicalistes : En Norvège, des syndicalistes versent des larmes pour Gaza

lundi 21 décembre 2009

Pour Pierre Galand Israël est un petit état mais un grand criminel

Nous soumettons à nos lecteurs la transcription d'extraits d'une vidéo dans laquelle Pierre Galand, le concepteur belge du pseudo-tribunal d'opinion "Russell sur la Palestine" qui s'est donné pour tâche de juger les crimes d'Israël (Belgique: un zététicien pour juger les 'crimes' d'Israël au 'pseudo tribunal Russell') se confie à Robert Kissous de l'Association France Palestine Solidarité-34.

Bonhomme, souriant et intarissable Pierre Galand décrit sa carrière : secrétaire-général d'Oxfam en Belgique, un passage par le sénat (sénateur coopté P.S.) et par l'université (Université Libre de Bruxelles) et qu'étant maintenant retraité il se consacre au fameux tribunal et à la défense de la Palestine. Or Pierre Galand oublie d'indiquer qu'il exerce d'importantes fonctions. Il est le très actif Président du CAL (Centre d'Action Laïque pour la Belgique francophone, voir "Bannissons les signes religieux des écoles", le Centre d’action laïque change de position ). Il est vrai qu'en France et ailleurs on aurait du mal à comprendre cet étonnant mélange de styles. Le président du CAL est également président du Comité Européen de coordination des ONG sur la Palestine (ECCP) basé à Bruxelles et est très impliqué dans la campagne BDS (Boycott-Désinvestissements-Sanctions).

Israël, petit état arrogant viole l'ensemble du droit

"Israël peut en toute impunité poursuivre les exactions à l'encontre du peuple palestinien - mais aussi entre-temps il y a eu la guerre du Liban. Donc comment est-ce que cet état, un petit état, peut se permettre autant d'arrogance pour violer l'ensemble du droit et se comporter comme un état impérialiste dans la région ? C'est ce qui nous a amenés à nous poser la question de savoir mais qu'est-ce qui pousse finalement la communauté internationale à être aussi peu proactive ou réactive ?"

L'axe des Y et l'axe des X

"J'explique toujours. Il y a un axe des Y et un axe des X. L'axe des Y c'est l'ensemble des crimes commis par Israël - les violations de l'ensemble du droit. L'axe des X c'est l'ensemble des compromissions, des omissions et même en termes de droit des complicités à certains moments. Que des états d'Europe et que l'Europe elle-même, mais aussi les Etats-Unis - mais nous allons d'abord traiter de l'Europe, commettent au quotidien et qui permettent finalement à Israël de poursuivre cette occupation et de poursuivre l'ensemble de la destruction de tout projet d'état de Palestine."

Mascarade: Israël convoqué devant "ses juges"

"Il va de soi que dans ce genre de tribunal d'opinion on invite toujours la partie qui est accusée. Et il se peut même que si la partie refuse carrément de se présenter qu'on ait des avocats commis d'office."

- Utilisation d'ONG pour diaboliser Israël: Pierre Galand
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Belgique: lancement (par Pierre Galand) d'un prétendu Tribunal Russell sur la Palestine en mars
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Tribunal Russel : Faut-il en vouloir aux Belges ?
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Belgique: un 3ème "tribunal citoyen" pour juger les "crimes" d'Israël
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Devant la Bourse de Bruxelles: des centaines de manifestations anti-israéliennes
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Pierre Galand ira-t-il diaboliser Israël à Durban II ?
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A Bruxelles : Prélude à Durban II ?
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Tarik Ramadan à Bruxelles pour parler de la Palestine
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Pierre Galand le gourou belge de la stigmatisation d'Israël à Durban

Université Libre de Bruxelles: caricature antisémite dans un cortège

Source: antisemitisme.be (Merci à JPD de nous l'avoir signalée)

Lors du cortège de la Saint-V (Saint-Verhaegen / fête des étudiants de l’Université Libre de Bruxelles), il a été découvert sur le char du cercle de science-politique un dessin véhiculant une vieille caricature antisémite assimilant les Juifs à l’argent, caricature en rupture avec le fil conducteur des caricatures précédentes (critiquant l’islam et la chrétienté).

dimanche 20 décembre 2009

En Norvège, des syndicalistes versent des larmes pour Gaza

"Le lobby pro-palestinien norvégien est composé d'un groupe relativement restreint d'individus hautement organisés qui exercent une influence politique certaine. Sous la houlette experte de Mads Gilbert, ils sont même parvenus à métamorphoser les succès militaires de l'opération Plomb durci à Gaza en une machine de propagande anti-israélienne."

Le célèbre médecin Mads Gilbert a donné une conférence à l'intention des délégués du syndicat norvégien Fagforbundet. Celui-ci est affilié à la grande organisation syndicale LO qui compte plus de 300.000 membres - ce qui dans un petit pays comme la Norvège se traduit directement en termes de pouvoir politique.

Norway, Israel and the Jews (NI&J) a traduit en anglais un extrait de la description qu'en a fait un jounaliste sur le site du syndicat Frifagforbundet et apporte un éclairage précieux à cette affaire :

Récit choquant à l'occasion du lancement du Projet Palestine

Les délégués du Fagforbundet ont sorti les mouchoirs pour essuyer leurs larmes et se moucher lorsque que le Dr. Mads Gilbert a rendu visite au syndicat.

"Israël a bombardé 60 mosquées et tué 400 enfants. Que se serait-il passé si les Palestiniens avaient bombardé 60 synagogues et tué 400 enfants israéliens? Y aurait-il eu des réaction alors?" C'est ce que demanda Mads Gilbert, qui revient encore aujourd'hui au syndicat.

NI&J: Le thème de la conférence était les trois semaines dramatiques de Noël dernier, lorsque les Israéliens ont tué 1400 Palestiniens et blessé 5.300. Et qu'aucun gouvernement occidental n'a réagi. Gilbert était lui-même sur place à l'hôpital de Shipa pendant douze jours."

Le séjour des docteurs Mads Gilbert et Erik Fosse de NORWAC (agence d'aide au développement - très impliquée en Palestine) à l'hôpital Shifa (Shipa dans l'article ?) fut financé par le Ministre norvégien des Affaires étrangères. Pendant leur séjour, Mads Gilbert a affirmé que la situation a Gaza était "pire que" celle du ghetto de Varsovie pendant la second guerre mondiale. Le médecin a également nié que le Hamas occupait l'hôpital, prétendant qu'il s'agissait d'une ruse israélienne.

Fagforbundet soutient les Palestiniens

Le Président Shimon Peres a affirmé que la guerre s'était déroulée à 90% selon les plans israéliens. En d'autres mots, explique Mads Gilbert, leur intention était de tuer 90% de civils.

NI&J: Sur quelles données Mads Gilbert se base pour arriver au chiffre de 90% demeure un mystère, mais ce n'est pas la première fois qu'il l'avance. Dans l'édition du 15 juillet de Verdens Gang, il confia qu'entre 80 et 90% de toutes les victimes de l'opération Plomb durci étaient des civils.

Rien que le troisième jour de Noël ils ont largué 400 bombes. Des gens déchiquetés arrivèrent en masse dans les hôpitaux.

Au cours des cinq prochaines années, Fagforbundet va mettre sur pied un projet de solidarité avec les Palestiens en collaboration avec l'ONG
Norwegian People’s Aid. Fagforbundet allouera 4,5 millions de NOK par an pendant quatre ans, soit un total de 18 millions de NOK.

Violation de la loi internationale

"Le but d'Israël est de frapper durement la population de Gaza pour lui faire perdre l'envie de lancer des roquettes contre Israël. C'est tout", affirma Shimon Peres pendant la guerre.

"Ainsi le son des machines diaboliques israéliennes – les drones – ne s'est jamais tu. C'était un violation claire de la loi internationale. Une force attaquante n'a pas le droit de punir des civils pour atteindre un but de guerre", ajouta Gilbert.


NI&J: Mads Gilbert ne semble pas avoir expliqué en quoi le recours aux "machines diaboliques israéliennes – les drones" violait le droit international. Et le journaliste ne semble pas lui avoir posé la question. Il convient de rappeler que les soldats norvégiens en Afghanistan bénéficient également des drones, et ce malgré le fait que les forces armées norvégiennes n'en soient pas encore équipées. [...]

"C'est bien d'être impliqué émotionnellement. Mais à un moment donné la colère doit céder le pas à l'action. Nous ne devons pas douter que quelques petits groupes de personnes très déterminées peuvent changer le monde", souligna Mads Gilbert."

NY&J: Cette dernière remarque de Mads Gilbert est tout a fait exacte. Le lobby pro-palestinien norvégien est composé d'un groupe relativement restreint d'individus hautement organisés qui exercent une influence politique certaine. Sous la houlette experte de Mads Gilbert, ils sont même parvenus à métamorphoser les succès militaires de l'opération Plomb durci à Gaza en une machine de propagande anti-israélienne.

En Norvège, la guerre de Gaza de 2008-2009 est dans une grande mesure devenue la "guerre de Mads Gilbert", une guerre que maintenant le syndicat Fagforbundet cautionne.

- Norwegian Doctors in Gaza: Objective Observers or Partisan Propagandists? (CAMERA)
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Media Gives Platform to Radical Doctor (Honest Reporting)
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Norwegian doctor Mads Gilbert in Gaza supported 9/11 terror attack, Yael K.
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Mads Gilbert – Doctor, Pundit, Shill for Terrorism (Harry's Place)

samedi 19 décembre 2009

Palestine: inculquer l'amour de la violence aux enfants

Source: Elder of Ziyon

Ca fait des décennies qu'on inculque l'amour de la violence aux enfants palestiniens - cette violence est mise en scène et photographiée. Les médias européens cachent pudiquement cette vérité monstrueuse.

Couverture de Life Magazine, juin 1970

Enfant photographié avec ses mentors


Reportage photo à l'occasion de la fête religieuse de l'Eïd (Palestine Today)

Enfant avec ses mentors - bombes humaines munies de ceintures d'explosifs.

Photo de Sidra Essam al-Harazin (Firas Press)

Le IIIe Reich, les Arabes et la Palestine

"L'ouvrage offre un éclairage bienvenu sur les racines de l'actuel conflit israélo-arabe et la persistance de la propagande nazie dans certains mouvements islamistes. Là aussi, le passé permet plus que jamais d'éclairer le présent."

Source: article de Samuel Blumenfeld dans Le Monde

Il n'existait à ce jour aucune étude globale retraçant l'évolution des relations germano-arabes entre 1933 et 1945, et portant un regard critique sur des positions idéologiques communes et des actions stratégiques concertées durant le deuxième conflit mondial au Proche-Orient. Le travail accompli par deux historiens allemands, Martin Cüppers et Klaus-Michael Mallmann, comble un vide historiographique.

Leur thèse est simple. Loin d'être un lieu de coexistence entre Juifs et Arabes, la Palestine devient, à partir de 1929, le théâtre d'affrontements sanglants. Une haine commune vis-à-vis du "Yichouv", la minorité juive qui habite la Palestine, fonde une affinité croissante. La politique étrangère allemande soutient indirectement les nationalistes arabes, qui découvrent chez les nazis des alliés susceptibles de les soutenir dans leur combat d'émancipation. Cette alliance stratégique passe par des connivences idéologiques. A partir de 1938, plusieurs articles parus en Egypte, en Syrie ou en Libye comparent le Führer au prophète Mahomet. Al-Husseini, le mufti de Jérusalem, leader des Arabes de Palestine, soutien indéfectible des nazis durant toute la guerre, fait, dès le début des années 1930, référence aux Protocoles des Sages de Sion - un faux document forgé en Russie par la police du tsar.

Le débarquement de l'Afrikakorps en Libye, en 1941, marque le début de l'intervention directe de l'Allemagne au Proche-Orient. L'objectif est de chasser les Britanniques. Il s'agit aussi - c'est l'un des apports majeurs de cet ouvrage - d'étendre au Yichouv, avec l'aide de collaborateurs arabes, l'extermination commencée en Europe. Les plans sont déjà dessinés. Les nazis ne pourront donner suite à ce projet à cause de l'échec de la bataille d'El-Alamein.

S'appuyant sur des archives allemandes, Cüppers et Mallmann montrent comment plusieurs des leaders de la population arabe de Palestine, à commencer par le mufti de Jérusalem, furent des protagonistes de ce conflit. Il reste à écrire la version arabe de cet épisode, à partir d'autres archives, mais ce n'est pas l'objet de ce livre passionnant.

Enfin, l'ouvrage offre un éclairage bienvenu sur les racines de l'actuel conflit israélo-arabe et la persistance de la propagande nazie dans certains mouvements islamistes. Là aussi, le passé permet plus que jamais d'éclairer le présent.

"Croissant fertile et croix gammée. Le IIIe Reich, les Arabes et la Palestine", de Martin Cüppers et Klaus-Michael Mallmann: le IIIe Reich et les Arabes. Verdier. 346 p., 18,50€.

Photo: Une bombe humaine palestinienne prête au martyre déclare à la télévision du Hamas: "... et nous savons qu'il n'y de sang qui nous est plus doux que le sang des Juifs."

Sur le Mufti et ses disciples :
- Jihad et haine des Juifs, retour sur le Mufti de Jérusalem
- Préface de P.-A. Taguieff à l’ouvrage de Matthias Küntzel, "Jihad et haine des Juifs"
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Entretien avec un Vampire …, Richard Zrehen (Rencontre entre le Mufti de Jérusalem et Adof Hitler - compte-rendu de l'entretien)
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La sombre histoire de l'hôtel Shepherd, Lenny Ben-David
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Abdel Aziz Rantisi: "la question n’est pas ce que les Allemands avaient fait aux Juifs, mais ce que les Juifs avaient fait aux Allemands"
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Pas de progrès possible tant que vivra l’hydre du Hamas, Amir Taheri
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National Socialism and Anti-Semitism in the Arab World, Matthias Küntzel, JCPA
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Maryland historian links roots of radical Islam with Nazi propaganda Elimination of the Jewish National Home in Palestine: The Einsatzkommando of the Panzer Army Africa, 1942, Klaus-Michael Mallmann and Martin Cüppers, Yad Vashem
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Jeffrey Herf: The Jewish Enemy: Nazi Propaganda during World War II and the Holocaust, Karl Pfeifer, Engage
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The Mufti and the Holocaust, John Rosenthal sur Der Mufti von Jerusalem und die Nationalsozialisten par Klaus Gensicke, Policy Review (The Hoover Institution)
-
Middle East Anti-Semitism, Dr Denis MacEoin, A Liberal Defence of Israel blog
-
Hitler's Jihadis : Muslim Volunteers of the SS, Jonathan Trigg
-
Multiculturalisme à Berlin: cachez-moi ce Grand Mufti allié d'Hitler
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Livre: Croissant fertile et croix gammée, Le IIIe Reich, les Arabes et la Palestine
- The Mufti of Berlin, Daniel Schwammenthal, The Wall Street Journal

vendredi 18 décembre 2009

Humour : nouveau test de la 'vision' chez l'ophtalmo

Source: Jorge Costa (Problemas na vista)

Nouveau test de la vision à la BBC et ailleurs.

Union européenne : Catherine Ashton critique DÉJÀ Israël

Dans son premier discours, Catherine Ashton se déchaîne ("blasts Israel", c'est le terme employé par JTA) contre Israël et contre Tony Blair ... Nul ne sera vraiment surpris. Les élites européennes on choisi leur camp et nous savons quel est ce camp. Plusieurs blogs rapportent que les recherches sur Internet "Catherine Ashton Jewish/Juive" explosent ... Une internaute française ironise "Pauvres israéliens qui comptaient sur une compatriote pour " s'en tirer " et voilà qu'elle aussi comme Goldstone les accuse!!".

Il y a quelques jours le commentateur politique démocrate Marty Peretz s'interrogeait sur celle qui était encore inconnue du grand public : "What about her credentials? Who knows? But there is certainly one plus. She is not Javier Solana, who for ten years ran Europe's foreign policy, such as it is. He did not much like the United States and positively hated Israel." Nous sommes fixés maintenant.

Source: texte de Claire Dana-Picard dans actu.co.il

"La nouvelle ministre des Affaires étrangères de l'Union européenne ne perd pas son temps. Dans le premier discours qu'elle a prononcé devant les membres du parlement européen à Strasbourg, Catherine Ashton a déclaré que "la partie orientale de Jérusalem et la Cisjordanie étaient des territoires occupés". Elle a en outre indiqué que l'UE s'opposait à la "barrière de séparation" ainsi qu'à la destruction de maisons et à l'expulsion de Palestiniens de leur domicile". Elle a également appelé Israël à "lever le blocus sur Gaza".

Pendant son discours, plusieurs députés européens ont réclamé des sanctions contre Israël et ont qualifié la politique d'Israël envers les Arabes d'apartheid. Après ces déclarations, Ashton a annoncé qu'elle comptait se rendre en Israël dès le début de l'année 2010."

- New EU policy chief blasts Israel - The European Union's new foreign policy chief criticized Israel in her first speech.
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Israel: EU official's 'occupation' remark casts pall on ties
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Carl Bildt se trompe: ce n'est pas Israël qui divise l'Europe

jeudi 17 décembre 2009

Churchill comprit la centralité de l'antisémitisme dans l'idéologie nazie

"Churchill avait si bien perçu la centralité terrifiante de l'antisémitisme dans l'idéologie nazie que Hitler renonça finalement à venir parler avec lui en 1932."

"La supériorité de Churchill ne tient pas, comme on a souvent tendance à le croire, à sa seule énergie, mais à son intelligence du phénomène hitlérien. Dès 1925, il avait lu Mein Kampf et avait été convaincu de tenir entre ses mains le nouveau « coran du fanatisme de la Guerre », porteur d'un message redoutable, quoique confus et verbeux.
D'emblée, la vraie raison de la haine de Hitler à l'égard des Juifs lui devint évidente : le Führer avait le culte de la force brutale, régénératrice à ses yeux. Pour lui, l'être humain n'était rien d'autre qu'un animal supérieur condamné à lutter à mort pour survivre. Les Juifs, incarnation par excellence des valeurs universelles, représentaient à ses yeux des agents de désintégration à éliminer d'urgence. Churchill avait si bien perçu la centralité terrifiante de l'antisémitisme dans l'idéologie nazie que Hitler renonça finalement à venir parler avec lui en 1932. Cet été-là, l'homme d'État britannique se trouvait en Allemagne afin de visiter les lieux où jadis s'était illustré son ancêtre, le duc de Marlborough, dont il préparait la biographie. Dès son arrivée, un envoyé officieux du Führer s'était manifesté avant de se volatiliser rapidement. « C'est ainsi qu'Hitler perdit son unique chance de me rencontrer », conclut superbement le mémorialiste.

La grande force de Churchill tenait aussi à son optimisme résolu. Jamais il n'envisagea le triomphe du national-socialisme, jamais il ne douta de la capacité de ses compatriotes à se reprendre face à un danger mortel. « Lorsque vous parlez de guerre, devait-il déclarer très crânement à Ribbentrop, ambassadeur du Reich à Londres en 1937, il ne vous faut pas sous-estimer l'Angleterre. C'est un curieux pays, dont peu d'étrangers parviennent à comprendre la mentalité. Qu'une grande cause s'offre à son peuple et vous verrez de combien d'actions inattendues seront capables ce même gouvernement et la nation britannique ! »"

Source: Le Figaro Littéraire - extraits d'un texte ("Winston Churchill, le guerrier visionnaire") d'Éric Roussel sur les « Mémoires de guerre, tome I (1919-1941)» de Winston Churchill, traduit, présenté et annoté par François Kersaudy. Editions Tallandier, 448 p, 29 €.

François Kersaudy : «Un héros de Kipling»

Presse belge: désinformation sur la Villa Salamé à Jérusalem-Ouest

"Mais les Belges continuent d’affirmer qu’ils ne paieront [le loyer] que le jour où la question de Jérusalem aura été définitivement réglée par un accord international et lorsque tous les Palestiniens ayant été spoliés depuis soixante ans auront été indemnisés."

Contexte: Léo Peeters consul de Belgique à Jérusalem, seul 'diplomate squatter' de la planète, C. Weill-Raynal
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La Belgique vient d'être condamnée à payer plus de 2 millions et demi d’euros de loyers impayés à David Sofer, propriétaire de la villa Salamé, située à Jérusalem-Ouest. La villa est occupée depuis plus de 60 ans par le consulat général de Belgique et est aujourd’hui sa résidence officielle.

Au sujet de la vente de cette propriété, que la Belgique conteste, les deux grands quotidiens belges donnent des versions contradictoires. Mais au fond ce qui compte c'est stigmatiser Israël, et toute occasion est bonne à saisir.

Pour La Libre Belgique, Constantin Salamé vend sa villa à perte. En clair, il aurait été roulé par l'Etat d'Israël.

"Au début des années 1980, expatrié en Egypte, Constantin Salamé vend sa villa à l’Etat d’Israël. Contraint et à perte, arguent ses descendants. En 2000, l’Etat d’Israël cède la villa à David Sofer en propriété emphytéotique."

Pour Le Soir, Constantin Salamé n'aurait pas reçu de compensation. En clair, il aurait été volé par l'Etat d'Israël.

"En 1983 et parce que les nombreuses propriétés de la famille Salameh présentaient un caractère exceptionnel, l’Etat hébreu a toutefois accepté de négocier leur rachat avec les avocats des réfugiés palestiniens. Que s’est-il passé ensuite ? Les héritiers de Constantin Salameh affirment que l’affaire n’a finalement pas été conclue. Quant à l’Etat hébreu, il s‘est autoproclamé propriétaire des biens de la famille palestinienne avant de revendre le palais de Talbyeh à l’un de ses ressortissants basé à Londres."

Quelques réactions dans le forum (modéré) de La Libre Belgique:

"On peut s'attendre à tout avec cet Etat qui ne respecte rien ni personne. Après la Belgique , Israël demande aujourd'hui à l 'Angleterre de réviser ses lois parce-qu' un tribunal a la compétence d' arrêter l'ex-ministre de la défense Tipi Livni ,si ele se rendait à Londres, pour son rôle dans l'invasion criminelle de la bande de Gaza. Pour combien de temps encore l'UE acceptera t'elle l'arrogance de ce pays qui est à l' origine de toutes les tensions au Moyen-Orient?"

"Que Israël soit colonisateur, nationaliste et spolie les autres n'est pas nouveau que je sache. Par contre, ce qui est nouveau, c'est que notre culpabilité qu'il a toujours utilisée pour justifier ses pires exactions ne fonctionne plus. Et j'en suis fier. Car si on veut être respecté, voyez-vous, il convient de montrer l'exemple."

"Belle illustration d'un état voleur qui n'indemnisera jamais les spoliés. Je parle d'Israël bien sûr."

"Pourqoi un procès? EUX ils ont toujours raisont !!!"

"Moi je pense pour ma part que la Belgique doit tenir bon et ne pas payer. Comme le dit l'article, l’ensemble de la communauté internationale ne reconnaît pas ces confiscations. Payer le loyer reviendrait à reconnaître implicitement les confiscations. Il ne s'agit donc pas d'essayer de garder de l'argent, mais bien de défendre une ligne de conduite."

"Il faut rompre nos relations diplomatiques et autres avec Israel. Ce pays ne représente pas grand chose pour notre économie. En plus c'est un pays de voleurs."

mercredi 16 décembre 2009

Carl Bildt se trompe: ce n'est pas Israël qui divise l'Europe

"Jeudi, le ministre suédois des Affaires étrangères Carl Bildt [photo], dont le pays préside actuellement l'UE, a appelé Israël à arrêter ses tentatives de division. Il a estimé que le vote de mardi montrait que l'UE était "une force cohésive et claire" sur les affaires mondiales, dont le Proche-Orient. L'Etat hébreu "ne devrait pas penser que la relation avec l'Europe est 'diviser pour mieux régner'"." (Source: AP)

Selon Carl Bildt, l'Europe serait devenue "une force cohésive et claire", donc unie et Israël, éternel fauteur de troubles aux yeux de l'Europe aurait comme politique, après tout c'est ce qu'on dit en Europe depuis toujours sur les Juifs, de mettre à mal cette belle union en employant de moyens peu recommandables, afin de "diviser pour mieux régner".

Or qu'apprend-on le 15 décembre? Que cinq pays européens - et pas des moindres - n'ont pas soutenu la candidature au poste de président de l’Assemblée générale de l’ONU du belge Louis Michel, député européen et ancien commissaire européen en charge du développement et de l'aide humanitaire. La démonstration est ainsi faite que l'union ou la désunion de l'Union européenne obéit à une logique propre et qu'Israël n'y est pour rien.

"Louis Michel a manqué l’élection au poste de président de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies. Cinq voix lui auraient fait défaut, cinq voix européennes qui, au nom de la solidarité de l’Union auraient dû, en principe, lui être acquises : celles de l’Allemagne, de la Norvège, de l’Autriche, de la Finlande et, last but not least, de la Grande-Bretagne. [...] tous les pronostics le donnaient gagnant face à l’ancien président de la Confédération helvétique Joseph Deiss, considéré comme désavantagé par le « non » opposé par son pays à la construction de nouveaux minarets et surtout par son inexpérience en matière internationale [...] [Louis Michel] nous assurait que si le vote à l’Assemblée générale avait été ouvert à tous les continents, à tous les pays, il n’aurait nourri aucune crainte, assuré qu’il était de compter sur le suffrage des Africains, des pays d’Amérique latine et du monde arabe, de tous ceux qui avaient eu l’occasion de le connaître et de l’apprécier dans ses engagements. Mais telles ne sont pas les règles de l’Assemblée générale : la vraie course d’obstacles s’est déroulée au sein de l’« alliance occidentale » sorte de nébuleuse comprenant les pays de l’Union européenne mais aussi d’autres « Occidentaux d’adoption », comme l’Australie et la Nouvelle-Zélande. (Le Soir)

Du côté suisse, on commente le dépit de M. Michel :

"Le député européen Louis Michel n’a pas digéré la défaite qu’il a subie dans la nuit de lundi à mardi à New York. Le groupe occidental de l’ONU lui a préféré le Suisse Joseph Deiss pour présider la 65ème Assemblée générale des Nations unies qui débutera en septembre 2010.

Sur les ondes de la radio publique belge de langue française, la RTBF, «Big Loulou», comme le surnomment les Belges, a déversé son fiel sur les 16 pays de l’Union européenne (UE) représentés au sein du Groupe des Etats occidentaux et autres» (Weog), qui n’ont pas tous soutenu sa candidature, et sur la Suisse, qui ne respecte pas selon lui toutes les «valeurs» européennes. [Il] n’a pas exclu d’avoir payé le prix de l’élection de son compatriote Herman Van Rompuy à la présidence stable du Conseil européen, l’enceinte qui regroupe les chefs d’Etat ou de gouvernement des Vingt-Sept. «Si c’était le cas, ça ne me ferait certainement pas souffrir», a-t-il souligné.


Une référence au vote sur les minarets
Mais est-ce vraiment le cas? Il en doute. Dénonçant un «manque d’unité, de démarche commune européenne», le député européen a réclamé «qu’on m’explique pourquoi la Finlande ou l’Allemagne, qui partagent totalement les valeurs de l’Europe, (…) qui sont indiscutablement, sincèrement européennes, préfèrent un candidat d’un pays qui a quand même quelques problèmes avec les valeurs de l’Europe» - une référence, sans doute, aux résultats de la récente votation suisse sur l’interdiction de construire de nouveaux minarets. «Je ne comprends pas bien», a-t-il ajouté.

Il le comprend d’autant moins bien que «le candidat européen (lui, en clair) présentait pourtant, me semble-t-il, un certain nombre d’avantages», qui seraient reconnus de façon «unanime». Le Belge a toujours été apprécié en Afrique, il est vrai, mais sans doute un peu moins en Europe, où son impulsivité a déjà fait des dégâts. [...]"
(Swissinfo.ch)

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