jeudi 13 août 2009

Quentin Tarantino: le vengeur de Juifs de Hollywood


"Les films sur l'Holocauste présentent toujours les Juifs comme des victimes, a-t-il déclaré, franchement exaspéré par le manque d'imagination d'Hollywood. "Nous connaissons tous ce type d'histoire. Je veux voir quelque chose de différent. Allons donc voir des Allemands qui tremblent de peur face aux Juifs."

"Tarantino m'a dit qu'il n'avait eu que des réactions positives de ses amis juifs. "Les hommes juifs que j'ai rencontrés depuis que j'ai commencé à écrire le scénario et avec lesquels j'en parle me disent: 'J'ai hâte d'aller voir ce sacré film !' ['Man, I can’t fucking wait for this fucking movie!']", m'a-t-il confié. "Et ils en parlent à leurs pères qui disent également 'Je veux aller voir ce film !'"

- Quentin Tarantino parle de son nouveau film qui fera date Inglourious Basterds.

Jeffrey Goldberg écrit sur le film et s'entretien avec Tarantino dans un article dense paru dans le Atlantic Monthly, cliquer sur ce lien : Hollywood’s Jewish Avenger. A ne pas rater.

Via: Rua da Judiaria
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Voir également (le film d'Ed Zwick, Defiance, est mentionné dans l'interview) :

L'histoire des frères Bielski, par Pierre Raiman

"L’histoire des frères Bielski est donc un démenti de plus à la légende des Juifs qui ne se seraient pas battus contre les nazis. Est-ce pour cela qu’elle semble déranger ? L’imagerie médiatique, qui dans ses délires voit dans l’armée israélienne les nouveaux SS et imagine pendant la guerre les Juifs en victimes passives, est mal à l’aise avec les combattants juifs, les insurrections du ghetto de Varsovie, du camp de Sobibor et d’ailleurs."

1 commentaire :

Gilles-Michel DEHARBE a dit…

A LIRE :

L'historiographie israélienne de la Shoah 1942-2007.

Centre de Documentation juive (ed)
Revue d'Histoire De la Shoah,
numéro 188, 2008

Comment l'histoire de la Shoah a-t-elle été appréhendée dans le Foyer national juif puis dans l'État d'Israël à partir de 1948 ? Quelles furent les conceptions historiques dominantes au cours des années cinquante ? Pourquoi le Mémorial de Yad Vashem ne fut-il pas d'emblée le centre de la recherche historique sur le sujet, laquelle s'est prioritairement épanouie à l'Université hébraïque de Jérusalem, puis dans les quatre autres universités du pays fondées à partir de 1955 ? Quelles furent les césures principales dans la formation de la mémoire collective du génocide, objet de débats violents et jusqu'aujourd'hui de contestations venues tant du monde orthodoxe que de l'actuelle mouvance post-sioniste ? Enfin en quoi et pourquoi est-ce une conception mémorielle et juive qui l'emporta des décennies durant en Israël et qui fit en sorte de laisser l'école historique israélienne sur la Shoah en marge des grands courants de la recherche qui s'illustraient en Europe et aux Etats-Unis ? Ce sont là quelques-unes des questions abordées dans ce numéro qui réunit des auteurs quasi exclusivement israéliens.